Pourquoi l’inflation n’a pas fait exploser le surendettement

Malgré la forte inflation, la dette globale des ménages surendettés n’a pas augmenté en 2023, même si le nombre de dossiers déposés est en hausse de 8%. Une relative stabilité, qui s’expliquent par les boucliers tarifaires sur l’énergie, mais surtout par les efforts budgétaires consentis par les ménages pour s’adapter.
Le Covid, la guerre en Ukraine, suivie d’une poussée de fièvre inflationniste : ce funeste enchaînement laissait craindre le pire pour la situation financière des Français. Pourtant, l’année 2023 n’a pas donné lieu à une explosion des cas de banqueroutes.
Le montant global des dettes des Français ayant déclaré une situation de surendettement s’est élevé à 4,2 milliards d’euros, un chiffre stable sur un an, malgré une hausse de 8% du nombre de dépôts de dossiers, a indiqué jeudi la Banque de France, à l’occasion de la présentation de son enquête typologique annuelle sur le sujet. Les chiffres restent ainsi en recul de 27% par rapport à 2019, année pré-pandémie, et a été quasiment divisé par deux en dix ans, a souligné l’institution.
Toutes dettes comprises, l’endettement médian s’établit à 18 446 euros, selon les données de l’enquête typologique annuelle de la Banque de France sur le surendettement des ménages.