Pourquoi réduire l'avantage fiscal du PER serait une erreur stratégique pour les finances publiques
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La Cour des comptes préconise la réduction de l'avantage fiscal lié au PER. Dans une tribune publiée sur MoneyVox, Joseph Choueifaty, cofondateur de la fintech Goodvest, explique pourquoi c'est une mauvaise idée.
Dans un contexte où il faut trouver 60 milliards d'euros pour équilibrer le budget 2025, la Cour des comptes vient de publier un rapport qui préconise la réduction de l'avantage fiscal lié au PER. Elle pointe le « coût » important de celui-ci : 1,8 milliard d'euros en 2022.
Au-delà de l'équation fiscale immédiate, le PER (dont plus de 10 millions de Français sont titulaires*) s'impose comme un pilier stratégique pour le futur des retraites en France. Dans un contexte où le système par répartition montre ses limites, le PER, en permettant la retraite par capitalisation, représente la seule option viable pour garantir aux Français des pensions suffisantes sans peser toujours plus lourdement sur les finances publiques. En renforçant le PER, l'État favoriserait l'autonomie financière des futurs retraités et, par là même, le désengorgement du système actuel.
En dehors de son coût, la Cour des comptes lui reproche deux autres points :
- Il s'adresse davantage aux épargnants aisés et relativement âgés
- Il ne finance pas suffisamment les PME/ETI comme la loi Industrie Verte de 2023 incite à le faire