Proxima défie la SNCF avec 12 rames TGV sur la ligne Atlantique
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La compagnie de trains grande vitesse, Proxima, après avoir levé un milliard d'euros, a récemment confirmé l'acquisition de 12 rames auprès d'Alstom. D'ici la fin de la décennie, ils envisagent de connecter Nantes, Bordeaux, Rennes, et Angers à Paris. Que pensez-vous de cette concurrence ?
Tl;dr
- Proxima compte connecter des villes françaises à Paris avec 12 trains à grande vitesse.
- Rachel Picard, ancienne de la SNCF, co-dirige Proxima avec Timothy Jackson.
- L’entreprise prévoit des essais en 2027, avec un financement d’Antin Infrastructure Partners.
- D’autres startups ferroviaires émergent, bien que la concurrence soit parfois rude.
Une nouvelle ère pour le ferroviaire français ?
La révolution est en marche sur le réseau ferroviaire français avec Proxima. En signant un protocole d’accord pour l’achat de 12 rames à Alstom, cette entreprise nouvelle venue sur l’échiquier du high-speed rail vise à relier, d’ici quelques années, plusieurs villes françaises à la capitale.
Une direction aguerrie aux défis du transport
A la tête de cette initiative, la cofondatrice de Proxima, « Nous sommes la première compagnie indépendante de trains à grande vitesse en France », a déclaré Rachel Picard lors d’une entrevue.
Elle-même ancienne dirigeante des TGV de la SNCF connaît les enjeux du secteur. Association avec Timothy Jackson, ancien de la RATP et Alpha Trains, ce duo ambitionne de bousculer les habitudes et proposer 10 millions de nouvelles places de train à grande vitesse sur l’axe atlantique.
Rachel Picard : "Aujourd'hui, le TGV est plébiscité par les Français, mais des voyageurs ne trouvent pas de places" #le710inter pic.twitter.com/lgzrKd0oRy
— France Inter (@franceinter) June 6, 2024
Avec Alstom, Proxima prépare l’avenir
En négociation exclusive avec Alstom pour l’achat de 12 rames Avelia Horizon, l’ensemble du projet est soutenu par l’actionnaire Antin Infrastructure Partners qui a annoncé un investissement d’un milliard d’euros destiné en partie à l’achat des trains.
Malgré ces avancées, Rachel Picard reste prudente, les essais dynamiques sont prévus pour 2027 et il reste l’obtention des autorisations et certifications nécessaires pour lancer le service commercial.
Une rude concurrence s’annonce
En parallèle, d’autres startups farouches entendent bien prendre leur part du gâteau ferroviaire français. Kevin Speed et Le Train préparent leurs lancements, tandis que Trenitalia et Arriva, lorgnent également le marché français.
Seuls les mieux préparés survivront, comme le démontre le cas de Railcoop qui a dû mettre fin à ses activités suite à une dette insurmontable. Néanmoins, la concurrence s’intensifie, annonçant une ère de renouvellement du réseau ferroviaire français.