Rénovation énergétique : comment éviter les effets pervers du DPE
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Des discussions sont en cours pour revoir la méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) tandis que plusieurs études remettent en question les compétences des diagnostiqueurs. Dans le même temps, les premières sanctions pour les logements mal notés arrivent et le gouvernement est au pied du mur.
Quel avenir pour le diagnostic de performance énergétique (DPE) ? Présenté longtemps comme l’alpha et l’omega du plan français de rénovation énergétique du parc de logements, cet examen réalisé la plupart du temps dans le cadre d’une vente et qui classe les biens de A à G, est remis en cause. Et ce notamment, parce que les habitations les moins bien notées sont sous le coup d’une interdiction de mise en location à partir de janvier 2025. En effet, la loi Climat et Résilience prévoit l’interdiction à la location dès le 1er janvier 2025 des logements classés « G » et en 2028 de ceux classés « F ».
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré en début de semaine « souhaiter » une modification du DPE pour s’adapter notamment « aux modalités de chauffage » et à « la taille des surfaces ». Preuve que le sujet est pris au sérieux, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu vient d’organiser une réunion de travail avec les principales administrations concernées afin de proposer des pistes d’amélioration.