Virements : votre banque en fait-elle assez contre la fraude ?
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En forte croissance (+64% entre 2021 et 2022), la fraude au virement met les banques au défi. Les traditionnels dispositifs de sécurité touchent leurs limites face à l’appétit des cybercriminels, et les régulateurs poussent pour moderniser les pratiques. Quelles sont les nouvelles tactiques anti-fraude ? Et quelles sont les banques qui s’en emparent ? On fait le point.
C’est, parmi les moyens de paiement à votre disposition, l’un des plus sûrs. Mais c’est aussi celui qui enregistre la plus forte croissance de la fraude. En 5 ans, de 2018 à 2022, le montant total des sommes détournées a été multipliée par 3, pour atteindre 313 millions d’euros, selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) de la Banque de France. Pire, le nombre d’opérations frauduleuses a explosé : +64% entre 2021 et 2022. Les chiffres ne mentent pas : les cybercriminels, contrariés par la sécurisation croissante des paiements par carte bancaire, se reportent massivement sur la fraude au virement.
Virement, chèque, carte bancaire… Ces fraudes qui vous coûtent encore très cher
Comment opèrent-ils ? Selon l’OMSP, « près de 70% du préjudice financier résulte d’attaques ayant ciblé les virements initiés depuis les interfaces de banque en ligne, principalement utilisées par les particuliers et les petites entreprises ». En clair, le mode opératoire dominant est le suivant :