Vivendi prend “pleinement” le contrôle de Lagardère
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L’opération avait débuté il y a plusieurs années de cela. Vivendi va ainsi devenir un « leader mondial de l’édition ».
Ce jour, Vivendi annonce via communiqué la finalisation de son rapprochement avec son rival Lagardère, dont il détient “environ 60 %” du capital et “peut dès à présent pleinement exercer un peu plus de 50 % des droits de vote”.
Hachette, un atout de poids
C’est en mettant entre autres la main sur Hachette Livre que le groupe contrôlé par la famille Bolloré va devenir “un leader mondial de l’édition”. Autre leadership attendu, celui du travel retail (la distribution au sein des aéroports et gares).
Dans son communiqué, Vivendi précise que “ce rapprochement est effectif à la suite de la finalisation des deux cessions auxquelles Vivendi s’est engagé auprès de la Commission européenne”. Sont évoquées ici celle du groupe d’édition Editis à International Media Invest du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et celle du magazine Gala au groupe Figaro finalisée ce jour.
Un groupe d’”environ 66 000 salariés”
En résulte un groupe Vivendi d’“environ 66 000 salariés présents sur tous les continents” contre 38 000 à ce jour. Le communiqué cite encore Yannick Bolloré, le présdient du conseil de surveillance de Vivendi déclarant : “C’est avec une immense fierté que nous accueillons Lagardère au sein de notre groupe. Leurs remarquables performances témoignent de l’excellence et de l’engagement de toutes les équipes dirigées par Arnaud Lagardère”.
Dans un entretien au Figaro, Il disait également entrer au conseil d’administration de sa nouvelle filiale, avant d’ajouter :
Nous souhaitons également laisser Lagardère coté en Bourse : l’enjeu pour nous est de maximiser la valeur pour l’ensemble des parties prenantes, dont les investisseurs.
Vivendi sous la menace d’une enquête
Cependant, une enquête de Bruxelles sur une éventuelle prise de contrôle anticipée de sa cible menace Vivendi. En cas de confirmation, l’acquisition en serait pas en péril mais cela pourrait coûter à vivendi 10% de son chiffre d’affaires.
Un chiffre d’affaire qui progresserait, avec cette prise de contrôle, de 72% à 16,5 milliards d’euros sur una base comparable à celle constatée en 2022.
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