Dans le sud de la France, le premier grand incendie de l’année ravage 600 hectares

Dans le massif varois des Maures, environ 440 pompiers sont actuellement déployés, appuyés par plus de 150 véhicules. On attend près de 290 autres pour renforcer l'équipe.

Incendie majeur dans le massif des Maures : les défis à relever

Selon le Colonel Frédéric Gosse du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Var (SDIS), le premier terrible incendie de l’année 2024 a éclaté dans le massif varois des Maures le mardi 11 juin. Affectant rapidement et gravement environ 600 hectares en quelques heures, le feu s’est avéré difficile à fixer.

Une mobilisation significative

Près de 440 “sapeurs-pompiers du Var et de départements limitrophes” ont été mobilisés pour combattre cet incendie, soutenus par plus de 150 engins. Ces troupes étaient en outre renforcées par près de 290 pompiers venant d’autres régions.

Incendie à Vidauban dans le Var : le feu n'est pas encore maîtrisé. Le vent risque de tourner dans la journée, inquiétant pour les hameaux du côté de Plan de la tour, les pompiers continuent les repérages aériens en hélicoptère. pic.twitter.com/Kjrw8dCbip

— France Bleu Provence (@bleuprovence) June 12, 2024

Analyse de l’incendie et interventions

L’origine de ce sinistre est à l’heure actuelle l’objet d’une enquête menée par la gendarmerie. Selon les pompiers, le feu “toujours actif et pas encore fixé”, s’est déclaré vers 15 heures à Vidauban, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, une zone historiquement touchée par des incendies en été.

Facteurs aggravants et conséquences possibles du réchauffement climatique

Après avoir connu un mois de mars particulièrement pluvieux, les précipitations d’avril et mai ont été inférieures à la normale. Ce manque de pluie, combiné avec la possibilité d’un temps estival, pourrait entraîner une sécheresse superficielle des sols, un facteur aggravant pour les incendies. De plus, le réchauffement climatique pourrait restreindre la capacité des pompiers à combattre efficacement les feux, comme ils le font depuis les années 1990, en s’attaquant massivement aux départs de feu.

Le sud-est de la France est habituellement touché par des incendies importants en été. Cependant, les statistiques montrent une diminution des aires brûlées depuis plusieurs décennies, passant de 32 500 hectares chaque année entre 1973 et 1982, à 12 700 entre 1993-2002, puis 8 780 entre 2013 et 2022.