Malgré l’interdiction, un concert “néonazi” s’est tenu en Isère
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C’est dans un restaurant privatisé à Saint-Quentin-Fallavier que la soirée s’est déroulée.
Une affiche “Rock antiwokisme”, voici ce que promettaient les organisateurs d’un concert avec cinq groupes, et qui s’est déroulé samedi 18 novembre dans la soirée à Saint-Quentin-Fallavier.
Les préfectures de l’Isère et du Rhône avaient pourtant adopté dans la journée des arrêtés visant à interdire la tenue de cette soirée. Les organisateurs encourent six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende; quant aux participants une contravention, ils risquent une amende de quatrième classe en cas d’identification.
Des arrêtés pour “trouble à l’orde public”
C’est après la parution par Mediapart et Rue89Lyon que les préfectures avaient adopté les arrêtés en question, en raison de potentiels “troubles à l’ordre public”.
Les textes précisaient que la soirée, dont les organisateurs “participent assidûment au réseau de promotion de musique néonazie”, était susceptible de “donner lieu à des propos incitant à la haine raciale” et “à l’apologie des crimes commis par les nazis durant la seconde guerre mondiale, notamment la Shoah”.
Concert “néonazi” : 200 à 300 personnes réunies
C’est donc à 30 minutes au sud-est de Lyon que la soirée s’est tenue, dans un restaurant qui a pour habitude d’être privatisé le weekend.
Selon Le Dauphiné Libéré, ce sont entre deux cents et trois cents personnes qui ont assisté à ces concerts. Le gérant du lieu privatisé a dit avoir été “piégé”, et il condamne “dans le contenu, la forme ou la fréquentation” cet événement.