Pour faire fuir les dealers un bailleur social fait pousser des champignons dans les sous-sols de sa résidence
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Cela pourrait ressembler à une blague, pourtant, cela n’en est pas une. Le parking d’une résidence de Villeurbanne quartier du Tonkin avait été squatté par des dealers.
Pour stopper l’insécurité grandissante liée à la drogue qu’il y avait dans sa résidence, un bailleur social a eu l’idée de mettre en place une champignonnière dans le parking d’une résidence du Tonkin, à Villeurbanne (69).
Drogue : arrestation d’une quinzaine d’étrangers en situation irrégulière au Tonkin
Il faut dire que le quartier du Tonkin est un lieu ‘connu’ du trafic de stupéfiant à Villeurbanne. Dernièrement, l’opération “place nette” au Tonkin par les Forces de l’ordre a donné lieu à plus de 50 interpellations en une semaine. Bilan : arrestation d’une quinzaine d’étrangers en situation irrégulière, 5,6 kg de drogues ont été saisis, dont 4,5 kg découverts au cours d’une seule opération, et près de 400 individus ont été contrôlés.
Cultiver des champignons pour occuper l’espace, et ainsi faire partir les dealers
La mobilisation policière a été conséquente : 250 fonctionnaires de police de la DDSP du Rhône, assistés par une unité du RAID, la CRS 83, la Police aux Frontières, diverses administrations de l’État et de plusieurs équipes cynophiles.
Alors que des dealers avaient pris leur quartier dans les sous-sols d’une résidence à Tonkin, le bailleur social a installé une champignonnière. Ambition : cultiver des champignons pour occuper l’espace, et ainsi faire partir les dealers.
Transformer des sous-sols en ferme urbaine !
C’est donc une société entreprise spécialisée dans la reconversion d’espaces souterrains qui a transformé les sous-sols de 1.200 m2 en ferme urbaine au plus grand désarroi des vendeurs de drogue. L’activité débutera au printemps 2024 mais en attendant, les trafiquants ont quitté les lieux.
Nous n’avons plus de deal dans cette zone (le directeur de Vilogia)
A Actu Lyon, le directeur régional de Vilogia ajoute : “Nous n’avons plus de deal dans cette zone. Malheureusement, nous ne réglons pas le problème du trafic de drogue en lui-même puisqu’il se déplace ailleurs, mais nous l’évacuons au moins de notre bâtiment”, a-t-il justement indiqué mais en attendant, la police a également fait ‘place-nette’.