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Pourquoi Andy Kerbrat, député contrôlé avec de la drogue, n’est pas contraint à la démission ?

Pourquoi Andy Kerbrat, député contrôlé avec de la drogue, n’est pas contraint à la démission ?
Publié le , mis à jour le

Andy Kerbrat, député insoumis, a été surpris à Paris en train d'acheter de la 3-MMC, une drogue synthétique. Quel avenir attend cet élu suite à cet incident ?

Tl;dr

  • Le député Andy Kerbrat a été contrôlé en train d’acheter de la drogue.
  • Il a reconnu les faits, mais ne sera pas obligé de démissionner.
  • Le député suit un protocole de soins pour lutter contre son addiction.

L’affaire Kerbrat : un scandale politique autour des drogues de synthèse

Il était le député populaire de la deuxième circonscription de Loire-Atlantique, réélu haut la main au premier tour des législatives avec plus de 52% des voix. Aujourd’hui, l’Insoumis Andy Kerbrat fait face à une tempête politique après avoir été surpris en train d’acheter plus d’un gramme de 3-MMC, une drogue de synthèse en vogue, auprès d’un trafiquant mineur.

Des appels à la démission qui restent sans réponse

Malgré les appels à la démission, Andy Kerbrat, 34 ans, n’envisage pas de renoncer à son mandat. Il a reconnu les faits et a même reçu des messages de soutien de la part de ses collègues. Par exemple, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a écrit : « Soutien cher Andy, la consommation de drogue et l’addiction sont un enjeu de soin, de santé psychique et d’accompagnement. Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soins. Reviens-nous en forme ».

Une sanction pénale à la hauteur des faits

En théorie, l’usage de cette drogue de synthèse peut être puni d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende. Cependant, dans le cas d’Andy Kerbrat, le parquet a fixé le montant de l’amende à 1 000 euros. Le député n’a pas été placé en garde à vue et a suivi les policiers au commissariat de la Goutte d’Or sans résistance.

Un combat contre l’addiction

Aujourd’hui, Andy Kerbrat se bat contre son addiction et suit un protocole de soins. Face aux critiques et aux appels à la démission, il a choisi de se mettre en retrait de sa vie de député, le temps d’engager ce protocole de soins. Cette décision n’a pas manqué de provoquer des réactions, notamment celle de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, qui a déclaré : « Alors que le narcobanditisme s’installe en France avec son cortège de violences, il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue. Un député a un devoir d’exemplarité. »

L’affaire Kerbrat révèle la complexité de la vie politique française et pose la question de l’exemplarité des élus face à la loi.

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