Quelles conséquences pour les parents qui kidnappent leur propre enfant ?
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Santiago, un bébé né prématurément, a été apparemment kidnappé par ses propres parents. Bien qu'ils soient ses géniteurs, ils sont susceptibles d'être incarcérés s'ils lui refusent les soins médicaux dont il a besoin. Mais où peuvent-ils bien se cacher ?
Tl;dr
- Santiago, bébé prématuré, a été enlevé par ses parents.
- Les parents risquent une peine de prison pour avoir mis en danger la vie de l’enfant.
- La santé de Santiago est en danger sans les soins médicaux nécessaires.
Un bébé prématuré enlevé : une affaire préoccupante
Le cas de Santiago, un nourrisson prématuré, a suscité une vive inquiétude. Il aurait été enlevé par ses propres parents de l’hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Depuis plus de 48 heures, ce nourrisson, qui a impérativement besoin de soins médicaux, est porté disparu. Les autorités ont lancé une alerte enlèvement qui a été par la suite levée, les premiers éléments pointant vers la Belgique comme destination probable du nourrisson.
Les limites de l’autorité parentale
Les parents de Santiago, bien qu’ayant l’autorité parentale, sont les principaux suspects de son enlèvement. Me Alexandra Hawrylyszyn, avocate pénaliste, rappelle que « On peut faire ce que l’on veut avec son enfant, mais dans la limite du légal ». Elle ajoute que « On n’a, en aucun cas, le droit de vie ou de mort sur son enfant. Si pour des questions vitales, un mineur doit suivre des soins, ses parents n’ont pas le pouvoir de l’y soustraire. »
La santé de Santiago, un enjeu vital
Les médecins sont unanimes : Santiago a besoin de soins médicaux. Son pronostic vital est engagé s’il ne les reçoit pas. Cette situation pourrait être qualifiée de mise en danger de la vie d’autrui. Si les parents sont reconnus coupables, ils pourraient être condamnés à une peine maximale de sept ans de prison et une amende de 100 000 euros, selon l’article 227-15 du Code Pénal.
La sanction d’un acte irresponsable
Si le pire devait arriver et que Santiago décède à cause des actes de ses parents, ces derniers pourraient être accusés d’homicide volontaire. Dans ce cas, l’article 227-16 du Code Pénal pourrait être invoqué, avec une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. En effet, selon Me Hawrylyszyn, « Avec les alertes d’enlèvement et les avertissements de l’hôpital, c’est certain : les parents ne peuvent ignorer le fait que leur enfant a besoin de soins. Les faits s’apparenteraient à un meurtre ».