Sabotages lignes TGV : l’homme interpellé en Saine-Maritime affirme être venu faire du street-art
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Un homme arrêté dimanche dernier sur un site de la SNCF à Oissel, Seine-Maritime, suite à la perturbation majeure des lignes TGV, est désormais sous surveillance judiciaire. Quelle suite cette affaire va-t-elle prendre?
TL;DR
- Interpellation d’un homme suspecté de sabotage à la SNCF.
- L’individu plaide le street art, nie toute implication dans les dégradations.
- Renforcement de la surveillance du réseau ferroviaire suite à l’incident.
Arrestation pour sabotage ferroviaire : les faits
Un individu de 28 ans a été arrêté le 28 juillet 2024 aux abords des voies ferrées à Oissel, en Seine-Maritime. Cet homme avait attiré l’attention sur lui quelques jours après que plusieurs lignes de TGV furent sabotées. C’est sous contrôle judiciaire maintenant que le jeune homme se trouve, une décision rendue par le tribunal de Rouen.
Sur le terrain: les circonstances
Le lieu de son interpellation est d’autant plus intéressant, puisqu’il était en train de circuler sur l’Île aux Bœufs, localisée entre Tourville-la-Rivière et Oissel, à l’ombre d’un viaduc et d’une armoire électrique. Or, ces secteurs sont connus pour être sensibles et d’accès restreint au public. Les chefs de son inculpation sont de « pénétration, circulation ou stationnement dans une partie de voie ferrée ou de dépendances non publiques et affectées à la SNCF ».
Un suspect au profil controversé
L’homme, né en octobre 1995, est connu des services de renseignement territoriaux. Néanmoins il réfute toute implication dans les incidents de sabotage affectant la SNCF. Selon le déclarant, il s’y était rendu afin de pratiquer du « street art », une explication fournie par Aude Helbert, la procureure adjointe de la République de Rouen.
Cette interprétation est toutefois mise en doute par la découverte, dans sa voiture le jour de son arrestation, d’outils tels que des « clés d’accès à des locaux techniques de la SNCF », des « pinces coupantes », et un « jeu de clés universelles ».
Les répercussions : vers une sécurité renforcée ?
Suite à ces événements, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a annoncé que les services concernés avaient identifié plusieurs profils susceptibles de commettre des actes de sabotage.
Ces actes de malveillance ont affecté plusieurs lignes TGV de la SNCF, créant un désordre monumental dans les transports le jour de la cérémonie des JO.
Une réponse s’est donc imposée suite à cette situation chaotique. Des « moyens considérables » ont été mis en œuvre pour renforcer la surveillance des « 28 000 kilomètres » du réseau ferroviaire.
Cela inclut la mobilisation d’un millier d’agents de maintenance de la SNCF et 250 agents de la sûreté ferroviaire, l’utilisation de 50 drones, et des survols d’hélicoptères par la gendarmerie, comme l’a révélé le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete.