400 médicaments toujours en rupture de stock : une pénurie persistante en pharmacie

La crise de la pénurie de médicaments continue de sévir dans les pharmacies, avec près de 400 références toujours en rupture de stock, un chiffre qui, bien que légèrement amélioré, demeure à un niveau préoccupant.
Tl;dr
- Les ruptures de stocks de médicaments ont reculé en 2024 en France.
- Aucune classe thérapeutique de médicaments n’a été épargnée.
- Une rupture de stock n’est pas équivalente à une pénurie.
Amélioration de la disponibilité des médicaments en 2024
Après une période de cinq ans marquée par plusieurs vagues de pénuries, la situation semble s’améliorer en France. En effet, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), publiée le 27 mars 2025, les ruptures de stocks de médicaments ont reculé en 2024.
Une situation encore préoccupante
Malgré cette amélioration, la situation reste préoccupante. En effet, fin 2024, environ 400 boîtes de médicaments étaient encore en rupture de stock dans les officines, soit un niveau « encore élevé » selon la DREES et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Des ruptures de stocks touchant toutes les catégories de médicaments
Il est important de noter qu’« aucune classe thérapeutique de médicaments n’a été épargnée » par ces ruptures. En effet, trois quarts des déclarations de ruptures de stocks ont concerné les médicaments du système cardio-vasculaire, du système nerveux (dont le paracétamol) et les antibiotiques.
Rupture de stock ne signifie pas nécessairement pénurie
Il est essentiel de souligner qu’une rupture de stock n’est pas systématiquement synonyme de pénurie. En effet, un médicament peut être en rupture de stock sans pour autant être indisponible en pharmacie. Clément Dherbécourt, coauteur de l’étude, observe que même si « le laboratoire ne parvient pas à reconstituer son stock, dans la plupart des cas, il arrive à continuer à vendre une partie de sa production ».
De plus, la DREES et l’ANSM constatent une atténuation des risques de rupture de stock. Ainsi, fin 2024, « la moitié des laboratoires déclaraient avoir plus de deux mois de réserve contre 1,3 mois fin 2022 », selon Gladys Baudet, spécialiste des données à la DREES.