Après la défaillance lors du vol Alaska Airlines, le patron de Boeing admet une “erreur”
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Une porte de secours s’était décrochée vendredi 5 janvier, forçant l’appareil à faire demi-tour.
Mardi 9 janvier, le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu une “erreur” après qu’une porte s’est décrochée à l’occasion d’un vol de la compagnie Alaska Airlines 4 jours auparavant.
Cet incident avait entraîné le maintien au sol de dizaines d’appareils 737 MAX 9 du constructeur américain.
Boeing s’en remet à la FAA
Ainsi, cité par un porte-parole de Boeing, son patron a indiqué lors d’une réunion : “Nous allons aborder [ce dossier] en commençant par reconnaître notre erreur”. Dave Calhoun a assuré vouloir traiter ce dossier “en toute transparence, à chaque étape du processus”.
En outre, il dit s’en remettre à la FAA, l’Autorité de régulation de l’aviation civile des Etats-Unis, “pour s’assurer que tous les avions autorisés à voler sont sûrs et faire en sorte que cet événement ne se reproduise jamais”. En revanche, s’il reconnait une erreur, il n’en précise pas sa définition.
171 appareils au sol
Alors que 218 avions de ce type sont en service, 171 ont été concernés par la suspension de vol demandée par la FAA. En début de semaine, la compagnie United qui en possède à elle seule 79 a indiqué avoir découvert des “boulons qui nécessitaient d’être resserrés” sur ce type de portes.
Lundi également, Alaska Airlines avançait que des “équipements mal fixés” sur certains appareils 737-9 avaient été détectés à la suite d’inspections préliminaires.
1 500 vols annulés
Mardi, la FAA a précisé que l’avionneur a modifié les instructions permettant l’inspection complète de la porte, du cadre et des attaches. Le régulateur a ajouté que “La sûreté des passagers, et non la vitesse [d’exécution des inspections], déterminera le calendrier de remise en service des 737 MAX 9”.
Depuis samedi, Alaska Airlines et United ont dû annuler un peu moins de 1 500 vols. Boeing, après des revers ces dernières années, commençait seulement à relever la tête. Dans un entretien au Financial Times, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a commenté : “Je pense qu’Airbus et Boeing, et certainement Boeing, doivent améliorer considérablement leur contrôle qualité”.