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Aux États-Unis, des graines “zombies” révèlent une étrange espèce de plante hybride

Aux États-Unis, des graines “zombies” révèlent une étrange espèce de plante hybride
Publié le , mis à jour le

Aux États-Unis, des graines « zombies » révèlent une étrange espèce de plante hybride. Simple erreur d’analyse ou mystère plus profond ?

Une expérience végétale pour le moins mystérieuse a eu lieu aux États-Unis récemment. Nous sommes à la Michigan State University (MSU), dans le nord-est du pays. En 1879, le botaniste William James Beal avait enterré vingt bouteilles en verre pour étudier la longévité des graines. Jusqu’en 1920, un contenant était exhumé tous les cinq ans. Soixante ans plus tard, les scientifiques ont étendu cet intervalle à vingt ans, et cette règle est encore appliquée aujourd’hui. Mais cent quarante-ans après l’enfouissement des premières semences, une découverte troublante vient d’être faite.

Aux États-Unis, des graines “zombies” révèlent une étrange espèce de plante hybride

Ces graines, dites “zombies”, alternent en effet des phases de vie et de mort, une caractéristique tout à fait remarquable. Et dans leur étude publiée dans la revue American Journal of Botany, ces chercheurs de la MSU indiquent avoir exhumé une espèce de plante hybride dont l’ADN n’avait pas été détecté à l’époque du lancement de cette expérience. Il s’agit plus précisément d’un mélange génétique entre Verbascum thapsus et Verbascum blatteria. La première offre une érection de fleurs jaunes de deux mètres de hauteur avec moult vertus médicinales, tandis que la seconde est moins grande, avec des feuilles glabres et sciées de dents.

Simple erreur d’analyse ou mystère plus profond ?

Mais comment alors expliquer cette apparition ? Pour les chercheurs de la MSU, il s’agirait d’une erreur d’analyse de William Beal. Le botaniste aurait simplement confondu une graine ordinaire avec une graine de Verbascum thapsus. Ces graines ont été qualifiées de “zombies” parce qu’elles “peuvent rester dans le sol pendant des périodes incroyablement longues, apparemment mortes, puis germer soudainement”, comme l’expliquait en 2021 la professeure de biologie végétale Marjorie Weber, sur le site de la MSU.

Cette expérience n’a probablement pas encore livré tous ses secrets dans la mesure où il reste encore quatre bouteilles à analyser. La prochaine le sera en 2040, mais d’ici là, les temporalités pourraient avoir été modifiées. En effet, comme l’indique le chef du projet, le professeur de biologie David Lowry, “si les graines germent à nouveau lors de notre prochaine fouille, nous devrons envisager de prolonger le délai entre les extractions de bouteilles à tous les trente ans”.

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