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Aux Etats-Unis, première greffe d’un œil complet

Aux Etats-Unis, première greffe d’un œil complet
Publié le , mis à jour le

Rien n’indique que l’homme pourra recouvrer la vue mais « nos tests montrent qu’elle est capable de générer un signal », précise une spécialiste.

En 2021, Aaron James est victime d’un accident du travail. Son visage a touché une ligne à haute tension, qui a nécessité une greffe du nez, des lèvres et d’autres tissus de la face. Mais la performance chirurgicale ici concerne une greffe complète d’un œil, une première. Jusqu’ici, des greffes intégrales n’avaient été réalisées que sur de petits animaux.

Cinq mois après l’opération, les experts se disent “stupéfaits” de constater que cet organe montre toujours des signes de très bonne santé, dont un flux sanguin à la rétine.

“Un pas en avant considérable”

Celui qui a mené l’opération qui a duré pas moins de 21 heures au sein de l’hôpital universitaire new-yorkais NYU Langone Health, Eduardo Rodriguez, estime :

Nous avons fait un pas en avant considérable et ouvert la voie au prochain chapitre pour restaurer la vision.

Daniel Pelaez, professeur associé d’ophtalmologie à l’Université de Miami, salue quant à lui une “réussite remarquable” constituant un pas vers “le but ultime de restaurer la vision”.

“Que je puisse voir ou non, c’est comme ça”

Le patient, ancien militaire, a déclaré : “Que je puisse voir ou non, c’est comme ça. Il faut commencer quelque part, et j’espère que cela va initier quelque chose que l’on pourra améliorer pour le prochain patient”.

Dans ce type d’opération, le rétablissement de la transmission d’informations vers le cerveau via le nerf optique est le grand défi. Vaidehi Dedania, spécialiste de la rétine à NYU Langone Health, résume que dans le cas d’Aaron James, “une grande partie de la rétine est préservée, et nos tests montrent qu’elle est capable de générer un signal”.

Des cellules souches dans le nerf optique

Comment pourrait évoluer cette technique dans les années à venir ? Selon la chirurgienne Kia Washington, de l’Université du Colorado, il faudra pourvoir compter sur la thérapie génique, recourir aux cellules souches, ou encore encourager le cerveau du receveur par le biais de stimulations électriques.

Aaron James a quant à lui reçu dans son nerf optique des cellules souches provenant du donneur pour en favoriser la régénération.

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