Ce vaccin déjà connu pourrait aussi prévenir les pertes de mémoire

L'administration de ce vaccin spécifique pourrait en réalité jouer un rôle préventif contre la perte de mémoire, offrant ainsi une lueur d'espoir pour la santé cognitive.
Tl;dr
- Un nouveau vaccin contre le zona pourrait réduire les risques de démence.
- Le vaccin a un effet plus prononcé chez les femmes.
- Des études ultérieures sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Une avancée prometteuse contre la démence
Une découverte majeure pourrait changer la donne dans la lutte contre la démence. Une étude récente de Stanford Medicine suggère que le vaccin contre le zona pourrait réduire le risque de démence de 20%.
Dans un monde où plus de 55 millions de personnes sont touchées par des maladies qui altèrent la mémoire, cette nouvelle ouvre un nouvel horizon d’espoir.
Le zona et la démence
Le zona est une affection causée par le même virus que la varicelle, le varicella-zoster virus (VZV). Il reste inactif dans les cellules nerveuses après une infection de varicelle et peut se réactiver en cas de faiblesse du système immunitaire. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, environ un million de personnes contractent le zona chaque année aux États-Unis.
La démence, quant à elle, est un terme général qui englobe plusieurs maladies affectant la mémoire, la pensée et la capacité à effectuer les tâches quotidiennes. Sans avancées majeures dans la prévention ou le traitement de la démence, la recherche se tourne vers d’autres pistes, notamment le rôle des infections virales.
Un vaccin contre le zona aux bénéfices inattendus
Dans cette étude, les chercheurs ont profité d’une « expérience naturelle » lors du déploiement du vaccin contre le zona au Pays de Galles. Le gouvernement gallois a rendu le vaccin disponible uniquement pour les personnes âgées de 79 ans, ceux qui avaient déjà 80 ans étaient définitivement inéligibles. En comparant ceux qui étaient juste assez âgés pour recevoir le vaccin à ceux qui l’avaient manqué de peu, les chercheurs ont pu isoler l’effet du vaccin.
Les résultats étaient frappants : ceux qui avaient reçu le vaccin étaient 20% moins susceptibles de développer une démence que les non-vaccinés. De plus, les chercheurs ont constaté que les femmes présentaient une protection plus prononcée contre la démence que les hommes.
Confirmation nécessaire
Bien que les résultats de l’étude soient prometteurs, ils nécessitent une confirmation par le biais d’essais contrôlés randomisés.
Pascal Geldsetzer, auteur principal de l’étude, cherche actuellement à financer un tel essai. Si ces résultats sont confirmés, ils pourraient ouvrir la voie à une stratégie accessible et efficace pour réduire le risque de démence à l’échelle mondiale.