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Cet étonnant poisson rouge évolue en marchant sur les fonds marins

Cet étonnant poisson rouge évolue en marchant sur les fonds marins
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Cet étonnant poisson rouge évolue en marchant sur les fonds marins, un crapaud de mer encore extrêmement mystérieux.

La diversité animale est impressionnante sur notre planète et nous sommes encore loin d’avoir tout découvert. Les fonds marins, par exemple, conservent encore une grande part de mystère. Récemment, au large du Chili, à plus de 1 500 mètres de profondeur, une équipe a découvert plus d’une centaine d’espèces jusqu’alors inconnus grâce à un véhicule sous-marin téléopéré (ROV). Parmi ces espèces toutes plus étonnantes les unes que les autres, un poisson qui semble “marcher” sur le fond marin.

Cet étonnant poisson rouge évolue en marchant sur les fonds marins

D’après l’équipe, il s’agit du premier crapaud de mer observé dans le sud-est du Pacifique. Ce serait donc le représentant d’une nouvelle espèce. “On sait très peu de choses sur l’écologie, le comportement et d’autres aspects biologiques du Chaunacops [le genre des crapauds de mer, NDLR]”, explique Bruce Mundy, biologiste. Comment chassent-ils, par exemple ? Nul ne le sait vraiment, puisqu'”il n’y pas eu d’études”.

Dans cette zone, pas moins de quatre montagnes sous-marines inconnues jusqu’à présent. “La nature unique de la topographie des monts sous-marins permet à certains types d’espèces de vivre et de s’adapter à un mode de vie qui n’est présent que sur cette montagne spécifique”, précise Jan Maximiliano Guerra, membre de l’équipe. “C’est pourquoi la plupart des espèces qui se trouvent le long de cette chaîne de montagnes et sur les monts sous-marins sont uniques en leur genre et n’existent nulle part ailleurs dans le monde.”

Un crapaud de mer encore extrêmement mystérieux

“À bien des égards, ils constituent une sorte d’oasis au milieu d’un désert marin”, ajoute-t-il. Et ce genre de configuration est monnaie courante dans nos océans. Il existerait plus de 100 000 monts sous-marins sur la planète, et moins de 0,1 % ont été explorés par l’Homme. Certaines régions sont déjà protégées, d’autres devraient l’être, tant la promesse est grande de faire de grandes découvertes. “Chaque mont sous-marin est donc unique, et il ne suffit pas d’en protéger quelques-uns pour protéger efficacement toute la diversité de la faune et des habitats qu’ils abritent”, explique le scientifique principal de l’étude, Javier Sellanes. De nombreux animaux et plantes vivent dans ces écosystèmes aussi mystérieux que difficiles, et les espèces sont particulièrement vulnérables. “Ce que nous avons pu explorer lors de chaque plongée avec le ROV n’est que ce que nous sommes capables de voir dans une traînée d’environ deux kilomètres, ce qui est insignifiant par rapport à l’énorme volume de ces structures.”

La conclusion de ce scientifique est implacable de logique et de réalisme : “Ce que nous savons déjà sur [ces écosystèmes des fonds marins] justifie leur protection, mais ce que nous ne savons pas encore la justifie d’autant plus.” Il ne faut plus tarder.

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