logo 24matins

Comment les plantes du sud comme les lauriers roses et les oliviers se sont propagées à travers la France

Comment les plantes du sud comme les lauriers roses et les oliviers se sont propagées à travers la France
Publié le , mis à jour le

Découvrez pourquoi les belles plantes du sud comme les lauriers roses et les oliviers se répandent à travers toute la France à l'arrivée du printemps.

Tl;dr

  • Des espèces de plantes exotiques apparaissent de plus en plus en France.
  • Le réchauffement climatique provoque des floraisons plus précoces.
  • Les faux printemps peuvent être délétères pour la biodiversité.

Changement climatique : un printemps aux couleurs exotiques

Si vous vous êtes promené récemment, vous avez peut-être remarqué des fleurs et des arbres auxquels vous n’êtes pas habitué en France. En effet, le réchauffement climatique change la face de nos jardins et de nos forêts.

Des floraisons précoces et des espèces exotiques

Le printemps est arrivé le 20 mars 2025, apportant avec lui ses habituelles fleurs éclatantes. Cependant, comme l’explique l’agroclimatologue Serge Zaka, le réchauffement climatique a provoqué des bouleversements dans la phénologie des espèces, entraînant des floraisons de plus en plus précoces. Il cite comme exemples les muguets, les jonquilles et les cerisiers d’ornement.

Par ailleurs, des espèces typiques des régions du sud de la France ou d’autres pays méditerranéens, comme le laurier rose, le thym, le romarin, le micocoulier, le cyprès et le pin parasol, sont devenus courants en France et plus particulièrement dans la moitié nord du pays. Même l’olivier, arbre typique du sud, est désormais visible partout en France.

Un faux printemps aux conséquences multiples

Si l’arrivée d’espèces exotiques en France peut sembler attrayante, elle est en réalité le signe d’un faux printemps qui devient de plus en plus courant, selon Serge Zaka. Nos arbres et nos fleurs sont trompés par ces printemps précoces, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques sur la biodiversité. En effet, les abeilles ont moins à manger à cause des floraisons précoces, et les oiseaux migrateurs, qui reviennent plus tôt, risquent de ne pas trouver à manger en cas de coup de gel.

Des risques pour la flore et l’économie

Le risque de gel en avril est 60% plus élevé, ce qui signifie que les plantes sont plus susceptibles d’être détruites. Les forêts peuvent souffrir de dépérissement à cause de ces gels, et les retombées économiques pour les viticulteurs, les maraîchers et autres arboriculteurs peuvent être désastreuses. Enfin, le décalage entre les floraisons et les périodes climatiques extrêmes peut parfois les faire coïncider, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la flore.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme