‘Drogue du pauvre’ : les saisies de Prégabaline explosent
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Au départ la Prégabaline (nom commercial : Lyrica) est un médicament pour l’épilepsie mais il est parfois détourné comme stupéfiant.
Des risques de coma, des troubles de la conscience et un risque de décès avec la prise de Prégabaline
En France, les saisies de Prégabaline explosent ce qui inquiète les douaniers. Anti-épileptique de dernière génération, la Prégabaline a aussi des indications dans le traitement de la douleur neuropathique et les troubles anxieux généralisés chez l’adulte.
14.000 pilules de prégabaline saisies par les douanes depuis cet été
Les douanes ont, depuis cet été, saisies plus de 14.000 pilules de Prégabaline. Sur RTL, la directrice de la lutte contre la fraude à la direction générale des douanes, explique : “Les gélules de Prégabaline proviennent de l’étranger, elles sont acheminées par vecteurs express, par la route ou par l’avion. Ensuite, elles sont revendues dans le cadre de méthodes et de filières qui sont observées dans celle de la revente de cigarettes à la sauvette“, précise-t-elle.
La Prégabaline est revendue dans le cadre de filières observées comme celle de la revente de cigarettes à la sauvette
Peu chère, la plaquette de dix gélules s’achète autour de 5 euros, d’où son surnom de ‘drogue du pauvre’. Problème: la consommation de Prégabaline sans surveillance médicale est très dangereuse pour la santé préviennent les autorités sanitaires françaises avec des risques forts de coma, des troubles de la conscience et un risque de décès.
La consommation de Prégabaline sans surveillance médicale est très dangereuse
L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament *) précise que la Prégabaline est devenue la substance faisant le plus l’objet d’ordonnance falsifiée et que, plus de la moitié des personnes consommant illégalement de la Prégabaline l’associe à une autre substance interdite.
* L’usage détourné est essentiellement à visée de défonce/euphorie dans un contexte de polyconsommation de substances psychoactives, mais aussi à visée anxiolytique, antalgique ou hypnotique. Dans plus de la moitié des cas, elle est ainsi associée à une autre substance, majoritairement une benzodiazépine (65 %), en particulier le clonazépam. (note de L’ANSM datant de 2021).