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Emmaüs se distancie de son fondateur, Abbé Pierre, en supprimant son nom du logo

Emmaüs se distancie de son fondateur, Abbé Pierre, en supprimant son nom du logo
Publié le , mis à jour le

L'association Emmaüs a pris une décision irrévocable : supprimer la mention "fondateur Abbé Pierre" de ses logos. Cette modification marquera-t-elle une nouvelle ère pour l'organisation ?

Tl;dr

  • Emmaüs retire la mention « fondateur Abbé Pierre » de ses logos.
  • Ce retrait fait suite à 33 accusations de violences sexuelles contre l’Abbé Pierre.
  • Emmaüs espère ainsi « tourner une page très douloureuse ».

Emmaüs : un tournant historique

Le mouvement Emmaüs a pris une décision importante et symbolique ce mardi 21 janvier 2025. Pour la première fois, le nom de son fondateur, l’abbé Pierre, ne figurera plus sur son logo. Cette décision a été motivée par les 33 accusations de violences sexuelles portées contre l’ecclésiastique décédé en 2007.

Une décision sans appel

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres de l’association ont voté à une écrasante majorité (91%) en faveur de cette mesure. « C’est un résultat sans appel » a commenté Bruno Morel, président d’Emmaüs France, auprès de l’AFP.

Sans renier ce qu’on doit à l’abbé Pierre, on doit continuer à travailler au service des publics vulnérables.

Bruno Morel

Soutien aux victimes et respect de leur parole

Le retrait de la mention « fondateur Abbé Pierre » s’inscrit dans une démarche de reconnaissance et de respect à l’égard des victimes. Emmaüs a également fermé le lieu de mémoire dédié à l’abbé Pierre à Esteville (Seine-Maritime) et a recommandé à ses structures adhérentes de retirer tous les visuels du prêtre.

Des révélations accablantes

Les accusations ont été révélées au travers de trois rapports réalisés par le cabinet Egaé. Ce dernier a été mandaté par le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour éclairer les agissements du prêtre. Le dernier rapport, rendu public récemment, contient les témoignages de nouvelles victimes et qualifie l’abbé Pierre de « prédateur ».

Dans le sillage de ces révélations, l’Église catholique française a demandé à la justice d’ouvrir une enquête, malgré les obstacles liés à l’ancienneté des faits. Une preuve que cette affaire marque une rupture profonde dans l’histoire du mouvement Emmaüs et au-delà.

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