En France, le nombre de cas de pneumopathies augmente

La Direction générale de la Santé indique que des « cas nécessitant une hospitalisation chez les adultes et les enfants en France » ont été recensés.

Il y a quelques jours, l’OMS se disait inquiète face à la “recrudescence inhabituelle de cas d’infections respiratoires” en Chine.

Aujourd’hui, la bactérie mycoplasma pneumoniae est surveillée en France, comme en atteste une lettre urgente et adressée aux professionnels par le directeur général de la santé.

Une infection généralement bénigne

Dans la très grande majorité des cas, l’infection ne donne lieu qu’à des symptômes bénins et le patient s’en débarrasse rapidement. Seulement, d’autres cas peuvent nécessiter une hospitalisation.

Interrogé par France Info au sujet du sursaut des infections en Chine, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait répondu ceci : “J’ai eu le directeur général adjoint de l’OMS, on fait un point tous les jours”. Avant d’ajouter : “Les autorités chinoises, de ce qui ressort aujourd’hui, il y a forcément des incertitudes, connaissent le rebond de pneumopathies qui sont liées à une bactérie, qui s’appelle le mycoplasme. On la connaît bien (…), ce n’est pas un virus”.

Une bactérie “atypique”

La Direction générale de la Santé (DGS) indique pour sa part que “Mycoplasma pneumoniae est une bactérie dite “atypique” responsable d’infections respiratoires, très fréquentes chez les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes”.

Et la DGS se veut rassurante, assurant que “le traitement de première intention reste l’amoxicilline ou l’association amoxicilline/acide clavulanique selon les recommandations habituelles”.

Quid des stocks d’amoxicilline ?

En ce qui concerne le risque de pénurie, Aurélien Rousseau affirme encore : “On a six mois de stock sur ces produits-là, mais on a aujourd’hui une augmentation comme dans tous les pays d’Europe de ces bactéries”. Mais de son côté, l’Agence nationale de sécurité du médicament “assure un suivi renforcé de la consommation des antibiotiques utilisés en période hivernale dans le cadre de la lutte contre les pénuries de médicaments”. 

Quoi qu’il en soit, le ministère de la Santé a demandé à la fois aux groupes pharmaceutiques et pharmaciens de s’engager à lutter contre le risque de pénurie pour ne pas revivre la situation de l’hiver 2022-2023.