Européennes 2024 : Édouard Philippe questionne l’intérêt d’un face-à-face Macron-Le Pen

Édouard Philippe doute de la nécessité d'un débat entre Macron et Le Pen, considérant ce face-à-face potentiel comme "surprenant". Cela pourrait-il bouleverser l'opinion publique ?
Tl;dr
- Édouard Philippe est sceptique sur un débat Macron-Le Pen.
- Il trouve cela “surprenant” et pas nécessairement “nécessaire”.
- Macron a relancé l’idée de ce débat dans un entretien au Parisien.
- Le Pen accepterait sous conditions de conséquences politiques.
Le débat Macron-Le Pen, une question épineuse
L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a exprimé dimanche sur LCI des doutes quant à l’utilité d’un débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen avant les élections européennes, une idée pourtant récemment proposée par le président de la République.
«Je ne sais pas si c’est nécessaire, c’est un peu plus surprenant», a déclaré Philippe, ajoutant qu’il n’était «pas certain qu’il aurait spontanément imaginé ce comme étant une bonne idée».
Une annonce inattendue
L’annonce de cette proposition de débat a été faite par le chef d’état lui-même lors d’un entretien avec Le Parisien. Macron a justifié cette initiative en soulignant l’importance des enjeux de cette élection pour l’avenir de la France.
Marine Le Pen, pour sa part, a déclaré être prête à débattre à condition qu’Emmanuel Macron soit prêt à accepter les conséquences politiques de son entrée dans l’arena électorale, notamment la possibilité de sa démission ou la dissolution de l’Assemblée, une condition rejetée par Macron.
🗣️ Débat avec le RN : "Que le Premier ministre débatte avec le chef d'un parti politique ne me paraît pas scandaleux. Que le chef de l'État se propose c'est plus surprenant."
Édouard Philippe (@EPhilippe_LH), ancien Premier ministre, invité de @DariusRochebin ⤵️ pic.twitter.com/gMJmEXBhCq
— LCI (@LCI) May 26, 2024
Le risque d’une coalition avec Les Républicains
Par ailleurs, Édouard Philippe a aussi commenté la possibilité, évoquée au sein du gouvernement, d’une coalition avec Les Républicains (LR). Philippe a rappelé qu’après les élections législatives de 2022, il avait soutenu que “dans n’importe quelle démocratie dans le monde, la majorité relative se serait tournée vers le parti le plus proche d’elle”, mais que cela lui semble beaucoup plus difficile pour 2024.