Foodwatch alerte : les aliments à bas prix sont souvent plus sucrés
L'association de défense des consommateurs a minutieusement analysé la teneur en sucre de douze catégories de produits disponibles en supermarché. Quels sont donc les produits les plus sucrés selon leurs conclusions ?
Tl;dr
- Foodwatch a analysé la teneur en sucre de 12 catégories de produits vendus en supermarchés.
- Les produits moins chers sont généralement plus sucrés.
- L’ONG a lancé une pétition pour demander aux distributeurs de revoir leurs recettes.
Des produits moins chers, mais plus sucrés
Une récente étude réalisée par l’ONG de défense des consommateurs, Foodwatch, révèle que les produits les moins chers vendus en supermarchés contiennent généralement plus de sucre que leurs équivalents plus coûteux.
Cette conclusion alarmante est le résultat d’une analyse minutieuse de la teneur en sucre de 12 catégories de produits disponibles en supermarchés.
Une offre biaisée et discriminante
Les conclusions de l’étude pointent du doigt une réalité inquiétante : les consommateurs avec un budget serré sont contraints de faire des choix moins sains pour leur santé.
Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch, s’est exprimée à ce sujet dans un communiqué, soulignant la responsabilité des distributeurs dans cette offre discriminante. Selon elle, les marques des distributeurs proposent souvent les gammes les moins chères, mais aussi les plus sucrées.
Des exemples frappants
Les résultats de l’étude sont frappants. A titre d’exemple, les cinq conserves de petits pois les moins chères analysées contiennent en moyenne 3,88 g de sucres pour 100 g de produit, contre 2,72 g pour les cinq gammes les plus chères.
De même, les cinq déclinaisons de mayonnaise les moins chères contiennent en moyenne 3,44 g de sucres pour 100 g de produit contre 0,67 g pour les cinq mayonnaises les plus chères.
Une pétition pour changer les choses
Face à cette situation, Foodwatch a initié une pétition en ligne pour interpeller les cinq principaux distributeurs français (Auchan, Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc et Intermarché) et leur demander de revoir la recette des produits de leurs propres marques.
L’ONG a également annoncé qu’elle rencontrera prochainement la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, afin de discuter des mesures à prendre pour améliorer la situation.
