François Ruffin accuse Mélenchon : LFI « oublie » une partie de la population, affirme le député

Dans son ouvrage, ainsi qu'à travers deux entretiens, François Ruffin émet des critiques envers le dirigeant insoumis et sa tactique électorale. Quels sont les points de désaccord avec la stratégie de ce dernier ?

Des divergences idéologiques au sein de la gauche

L’élu picard François Ruffin, a exprimé des critiques à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et de sa ligne politique. Il a notamment évoqué sa déception lors d’entretiens sur BFMTV et dans Le Nouvel Obs.

Un choix stratégique controversé

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a récemment exposé sa stratégie électorale en plaidant pour la mobilisation de la jeunesse et des quartiers. Cette démarche, selon lui, représente l’essentiel de l’électorat intéressé par une politique de gauche.

Pour François Ruffin, cette stratégie revient à « abandonner » une partie du pays et à « construire des murs » plutôt que des ponts.

.@ericcoquerel sur les accusations de François Ruffin de "tractage au faciès" : "J'avais du respect pour François, mais il se livre à quelque chose qui ne me va pas du tout, et je reste mesuré dans mes propos" #le710inter pic.twitter.com/rtNjjfFxpL

— France Inter (@franceinter) September 12, 2024

Une « gauche qui renonce »

Dans son dernier ouvrage, Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié, François Ruffin accuse la gauche d’avoir renoncé à une partie de la population. Pour lui, cette tendance est similaire à celle de l’extrême droite, qui divise la France en catégories de « vrais » et de « faux » Français.

Un choix de la défaite

Ruffin dénonce également l’idée selon laquelle les régions qui ont voté pour le Rassemblement National ont renoncé à la démocratie et à la République. Selon lui, cette vision « essentialise des régions entières », et représente « un choix de la défaite ». Ruffin compare cette situation à celle du Parti Socialiste qui avait, selon lui, abandonné les ouvriers suite au rapport du think tank Terra Nova de 2011.

En conclusion, François Ruffin estime que si personne d’autre à LFI ne parle de ce sujet, c’est par peur, car il n’y aurait pas de place pour débattre, discuter, se contredire et échanger. Ses propos ont été vivement critiqués par d’autres députés de LFI, qui le jugent « pitoyable » et le qualifient d' »archétype du politicard ».