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Geneviève Callerot, résistante de 108 ans qui aidait les familles à atteindre la zone libre, s’éteint

Geneviève Callerot, résistante de 108 ans qui aidait les familles à atteindre la zone libre, s’éteint
Publié le , mis à jour le

L'une des résistantes françaises les plus vénérables, décorée de la Légion d'honneur, nous a quittés dans une maison de retraite de Dordogne. Quel a été son impact sur la résistance française ?

Tl;dr

  • Geneviève Callerot, résistante française centenaire, est décédée.
  • Elle avait reçu la Légion d’honneur pour ses actes pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • Après la guerre, elle s’est consacrée à l’agriculture et à l’écriture.

Une figure de la résistance française s’éteint

Geneviève Callerot, considérée comme l’une des plus anciennes résistantes françaises, nous a quittés ce jeudi 16 janvier 2025. Âgée de 108 ans, elle a rendu son dernier souffle dans une maison de retraite de Dordogne, dans le sud-ouest de la France.

Un engagement reconnu par la Légion d’honneur

Née à Paris en 1916, elle a été honorée par la Légion d’honneur à l’âge de 102 ans. Cet honneur lui a été attribué en reconnaissance de son courage pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle avait aidé, avec sa famille, à faire passer « plus de 200 personnes » en zone libre dans la Dordogne occupée par les Allemands, selon les mots du maire Yannick Lagrenaudie.

Des juifs et d’autres personnes en clandestinité se réfugiaient dans leur maison située près de la ligne de démarcation. Geneviève Callerot avait confié à l’AFP en 2018 qu’elle avait hésité à accepter cette distinction, pensant que d’autres personnes la méritaient davantage. Elle avait finalement accepté de la recevoir en l’associant à ses parents, ses frères et sœurs.

Une vie après la guerre

Après la guerre, Geneviève Callerot s’est installée dans une ferme en polyculture avec son époux. Ensemble, ils ont élevé trois enfants. Arrivée à l’heure de la retraite, elle a commencé à écrire et a publié six romans paysans. Son dernier ouvrage s’intitule « Deux filles sous la botte, chronique d’une famille pendant l’occupation ».

Une femme de labeur

« À 95 ans, elle allait encore labourer avec son tracteur », rapporte Yannick Lagrenaudie, soulignant sa personnalité forte et son caractère travailleur. Malgré sa vie de labeur, elle était une femme cultivée, sage, sans amertume et aimait partager son histoire avec les jeunes de la commune.

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