Grippe 2025 : Plus virulente avec trois virus en circulation et des hôpitaux saturés ?
La grippe a touché la France plus intensément et plus tôt que d'habitude en 2025. Toutefois, il est encore trop tôt pour confirmer cette impression. Cela annonce-t-il une tendance pour les années à venir ?
Tl;dr
- L’épidémie de grippe de 2025 a frappé la France plus tôt et semble plus intense.
- La co-circulation de trois virus de la grippe est inhabituelle.
- Il est trop tôt pour déterminer si cette grippe est plus virulente.
L’épidémie de grippe de 2025 : une année exceptionnelle ?
En 2025, la France a été frappée par une épidémie de grippe plus précoce que d’habitude. Cette année-là, non seulement l’épidémie est apparue plus tôt, mais elle semble aussi avoir frappé plus fort. Pourtant, il est encore trop tôt pour le confirmer.
Une présence accrue dans les hôpitaux
Depuis plusieurs semaines, la grippe a fait son grand retour dans nos cabinets médicaux et hôpitaux. Selon le bulletin du 22 janvier de Santé Publique France, « l’activité grippale demeure intense » et le niveau de décès liés à la grippe est à un niveau très élevé par rapport aux épidémies précédentes.
La co-circulation de trois virus
Il est important de noter que cette année, trois virus de la grippe différents circulent simultanément : le virus B et les sous-virus H1N1 et H3N2. Ces virus ne touchent pas les mêmes populations.
Par exemple, le H1N1 atteint plus aisément les jeunes adultes et adolescents tandis que le H3N2 est souvent plus sévère chez les personnes âgées. Cette co-circulation est inhabituelle et pourrait expliquer l’impact fort de l’épidémie cette année.
Plus d’infections, mais une virulence incertaine
Le nombre de personnes infectées par le virus de la grippe est notablement plus élevé que les autres années, comme l’explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. Cependant, le nombre de personnes hospitalisées ne présage pas de la virulence de la grippe. Il est donc encore « un peu prématuré » d’arriver à une conclusion sur la virulence de cette épidémie.
Comme le rappelle Santé Publique France, il faudra faire le point à la fin de l’épidémie. Habituellement, celle-ci dure entre 10 et 11 semaines et peut s’étendre entre les mois de novembre à avril.
