Huit médicaments anti-rhume sont désormais interdits à la vente libre en pharmacie
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L'ANSM a statué lundi que huit médicaments populaires contre le rhume ne seront désormais disponibles en pharmacie que sur présentation d'une ordonnance. Quels impacts cette décision aura-t-elle sur votre routine de soins de santé?
Tl;dr
- L’ANSM rend obligatoire l’ordonnance pour huit traitements anti-rhume.
- La pseudoéphédrine, présente dans ces médicaments, est considérée comme dangereuse.
- 106 médicaments sont jugés « plus dangereux qu’utiles » en Europe selon Prescrire.
Une nouvelle réglementation pour les médicaments anti-rhume
La nouvelle a de quoi surprendre. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a pris une décision qui pourrait bouleverser votre routine hivernale. À partir du 11 décembre 2024, l’achat de certains médicaments contre le rhume nécessitera désormais une ordonnance. Cette mesure, annoncée ce lundi, concerne huit traitements couramment utilisés.
Les médicaments concernés
Les médicaments visés par cette interdiction de vente libre comprennent :
- Actifed Rhume
- Actifed Rhume jour et nuit
- Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine
- Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine
- Humex Rhume
- Nurofen Rhume
- Rhinadvil Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine
- Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine
La pseudoéphédrine : une molécule sous surveillance
Ces médicaments ont tous un point commun : ils contiennent la molécule pseudoéphédrine. Cette substance est dorénavant considérée comme potentiellement dangereuse, justifiant ainsi la nécessité d’une prescription médicale. En effet, ce vasoconstricteur peut être à l’origine de maladies rares, provoquant un gonflement de certaines parties du cerveau.
« Au regard d’une part des très nombreuses contre-indications, précautions d’emploi et des effets indésirables connus de la pseudoéphédrine, et d’autre part du caractère bénin du rhume (maladie qui guérit spontanément en 7 à 10 jours), nous considérons que la possibilité d’obtenir ces médicaments sans avis médical fait courir un risque trop important aux patients. » – ANSM
Un bilan inquiétant
Il est à noter que ces huit traitements ne sont pas les seuls à présenter des risques. Selon le bilan annuel publié fin novembre 2024 par la revue médicale française indépendante Prescrire, pas moins de 106 médicaments seraient jugés « plus dangereux qu’utiles » à l’échelle européenne.