La banquise à son plus bas niveau historique en février

En février, le réchauffement climatique a conduit la banquise mondiale à atteindre un niveau historiquement bas, marquant un nouveau record inquiétant pour notre planète.

Record de chaleur en 2024

Avec une série de températures historiquement élevées, notre planète a connu en 2024 la plus chaude de toutes les années jamais mesurées. Ce constat alarmant témoigne d’une crise climatique de plus en plus pressante.

Fonte historique de la banquise en 2025

En février 2025, la surface cumulée de la banquise autour des deux pôles a atteint un nouveau minimum historique. Selon le bulletin mensuel de l’observatoire européen Copernicus, l’hiver 2025 a encore marqué une accentuation du réchauffement planétaire avec des températures presque aussi élevées qu’en 2024. « Février 2025 s’inscrit dans la lignée des températures records ou quasi records observées au cours des deux dernières années. », affirme Samantha Burgess du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).

La fonte des glaces, particulièrement marquée dans l’Arctique, est l’une des conséquences les plus visibles de ce réchauffement. En effet, le 7 février a été enregistré le record du plus faible en ce qui concerne la surface de banquise cumulée autour de l’Arctique et l’Antarctique.

Une planète sur le point de franchir le seuil critique des 1,5 °C

Le thermomètre continue de battre ou de frôler les records. En février 2025, la température était hors normes, plus chaude de 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel. Ce niveau est précisément celui que l’accord de Paris cherche à ne pas dépasser afin d’éviter une multiplication des catastrophes climatiques mondiales.

Alors que l’ONU prévoit que ce seuil sera durablement franchi au début des années 2030, certaines études suggèrent que nous pourrions l’atteindre avant la fin de cette décennie. Février a été marqué par d’importants incendies en Argentine ainsi que plusieurs cyclones dans le sud-est de l’Afrique et du Pacifique Sud.

Des variations climatiques extrêmes

Les moyennes de températures élevées cachent de forts contrastes. En février, l’Arctique, les Alpes, l’Himalaya, la Scandinavie, le nord du Chili et de l’Argentine, le Mexique, l’Inde et la Floride ont connu des températures très chaudes. En revanche, une vague glaciale a été observée dans l’ouest des États-Unis, en Turquie, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, ainsi que dans une vaste part de l’Asie orientale.

Les océans, régulateurs cruciaux du climat et puits de carbone, restent également anormalement chauds. La température à la surface des mers a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée en février, avec 20,88 °C de moyenne mondiale.