La bonne nouvelle du jour vient d’une étude : L’océan stocke plus de CO2 que pensé
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Une étude parue dans ‘Nature’ montre que l’océan peut absorber davantage de dioxyde de carbone que ce que nous pensions.
L’information a été publiée dans l’excellente revue ‘Nature’. Elle précise que l’océan arrive à stocker beaucoup plus de CO2 que ce que pensions jusqu’à présent. Cela est possible grâce au phytoplancton (ensemble des organismes du plancton).
Une capacité de stockage de l’océan de 15 gigatonnes par an, et non 11
Ainsi, l’océan aurait une capacité de stockage du dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) de 15 gigatonnes par an, et non 11, comme l’évaluait la communauté scientifique il y a deux ans.
Frédéric Le Moigne (chercheur associé au Centre de Recherche Bretonne et Celtique et coauteur de cette étude) confirme : “Nous sommes à 15 gigatonnes par an. Le dernier rapport du Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, NDLR) tablait sur environ 11 gigatonnes. C’est une avancée solide car les dernières estimations manquaient de précisions“.
C’est une avancée solide car les dernières estimations manquaient de précisions
Techniquement, le phytoplancton qui vit à la surface des mers capte le CO2 qu’il va ensuite transformer en matière organique par photosynthèse. Ensuite, une partie du phytoplancton va mourir et couler vers le fond de l’océan sous forme de neige marine riche en carbone qui se sédimentera et séquestrera le CO2 “pour des dizaines de milliers d’années”. C’est ce qu’on appelle la pompe à carbone biologique.
Le phytoplancton va se transformer en matière organique et séquestrer le CO2 pour des dizaines de milliers d’années
“Notre étude en tout cas renforce l’importance de l’écosystème océanique. Dans un contexte de réchauffement climatique, cette pompe à carbone biologique liée au phytoplancton pourrait ne plus remplir son rôle. On aimerait que les courbes d’émissions de CO2 descendent, mais elles ne descendent pas. On n’en prend malheureusement pas le chemin au niveau mondial”.
Malgré ces résultats très positifs, il nous faut continuer diminuer nos émissions degaz à effet de serre, rappellent les scientifiques.
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