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La Norvège ouvre ses fonds marins à la prospection minière

La Norvège ouvre ses fonds marins à la prospection minière
Publié le , mis à jour le

Greenpeace évoque une « honte », quand le pays scandinave justifie l’exploitation minière par la transition verte.

C’est mardi que le Parlement de Norvège a approuvé que soient ouverts 280 000 Km2 de fonds marins à la prospection minière. Une taille équivalente à la moitié de la superficie de la France.

Malgré les alertes des spécialistes relatives aux effets sur les écosystèmes, le pays scandinave est le tout premier au monde à permettre cette pratique sulfureuse.

Un nouvel examen parlementaire à venir

Adoptée à une large majorité (80 voix contre 20), la proposition gouvernementale doit encore être à nouveau examinée par le Parlement. Le but pour le pays est double, à savoir d’une part la réduction de la dépendance vis à vis d’autres pays et d’autre part la production de minerais avancée comme indispensable à la transition énergétique.

La Direction norvégienne du pétrole estime que le plateau continental du pays contient sans doute des gisements de minéraux importants, dont du cuivre, du cobalt, du zinc et des terres rares, tous étant utiles à la composition de batteries, turbines d’éoliennes, ordinateurs et smartphone.

Les ONG contestent la décision

Marianne Sivertsen Naess, députée travailliste, avait justifié toute fin 2023 : “Nous en avons besoin car nous devons mener une transition verte sous la forme de cellules et de panneaux solaires, de voitures électriques, de téléphones mobiles”.

Mais pour Greenpeace, Haldis Tjeldflaat Helle est pour le moins dubitative : “La Norvège semble avoir cette idée que l’extraction minière sera la solution pour la transition écologique, ce qui est vraiment étrange”. Et l’activiste ajoute : “Nous n’en savons pas suffisamment sur les écosystèmes pour atténuer les dommages. De plus en plus de pays dans le monde préfèrent au contraire s’en détourner et privilégient le principe de précaution sur cette question, faute de données suffisantes sur les risques qu’elle présente”.

Quels impacts sur les écosystèmes ?

En péril, selon les experts, des habitats, d’espèces inconnues à ce jour mais jouant un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire, un rôle de puits à carbone perturbé pour ne citer que ces dangers.

Face à ces récriminations, l’exécutif norvégien affirme qu’aucun projet ne sera mis en place sans évaluation détaillée préalable. Mais l’élu conservateur en charge du dossier, Bård Ludvig Thorheim, rappelle que cela doit pouvoir être fait “de manière durable et raisonnable”.

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