La stéatose hépatique chez les enfants : une menace sous-estimée pouvant conduire à la cirrhose ?

Est-ce que le foie gras chez les enfants représente une menace plus importante que ce que nous pensons actuellement ? Pourrait-il même conduire à des complications graves telles que la cirrhose ?

Une épidémie silencieuse : la maladie du foie gras pédiatrique

La problématique de l’obésité infantile, en progression alarmante, cache une sérieuse préoccupation de santé : la maladie du foie gras pédiatrique (PFLD), ou maladie du foie gras associée au métabolisme (MAFLD). Trop souvent sous-diagnostiquée, cette pathologie peut évoluer discrètement vers des lésions hépatiques sévères, la cirrhose et même la défaillance hépatique si elle n’est pas traitée.

Des conséquences graves pour la santé

Les enfants atteints de la maladie du foie gras courent un risque accru de complications cardiovasculaires, telles que la mort cardiaque subite. Ces risques sont dus à des conditions associées comme la résistance à l’insuline, l’hypertension et la dyslipidémie.

Les enfants présentant des facteurs de risque élevés, tels que l’obésité, le syndrome métabolique ou des antécédents familiaux de maladie cardiaque, doivent être évalués non seulement par un hépatologue, mais aussi par un cardiologue pour éviter des conséquences potentiellement mortelles.

Une maladie de plus en plus répandue chez les enfants

Autrefois considérée comme une maladie d’adulte, la maladie du foie gras est de plus en plus courante chez les enfants. Sa prévalence chez les enfants varie de 5 à 25% à l’échelle mondiale, mais chez les enfants obèses, elle grimpe à 55-80%. Avec près de 13% d’enfants obèses, nous sommes confrontés à une sérieuse question de santé publique.

Agir pour prévenir

« Il est essentiel de sensibiliser le public, de diagnostiquer précocement et de prévenir cette maladie », affirme le Dr Arti Pawaria, hépatologue pédiatrique en chef et médecin de transplantation à l’hôpital Sir H.N. Reliance Foundation.

Des approches préventives comprennent une alimentation équilibrée, une heure d’activité physique quotidienne, une restriction du temps d’écran à moins de deux heures par jour, ainsi que la promotion des repas familiaux et d’un horaire de sommeil adéquat. Avec l’augmentation de l’obésité infantile, la maladie du foie gras n’est plus un problème – c’est une épidémie.