L’ANSM alerte sur les dangers du Buddha Blue et du cannabis synthétique

L'Agence du médicament incite les utilisateurs de cigarettes électroniques contenant du cannabis ou des cannabinoïdes de synthèse à la prudence. Quels sont les risques potentiels associés à cette pratique ?

Prudence face au vapotage du cannabis et des cannabinoïdes de synthèse

Face à l’essor du vapotage du cannabis et des cannabinoïdes de synthèse, l’Agence du médicament tire la sonnette d’alarme. Les consommateurs de ces produits, particulièrement les jeunes, s’exposent à des risques graves pour la santé, selon une alerte émise ce jeudi 6 février 2025.

Des effets indésirables graves

Les effets secondaires de ces substances psychoactives sont nombreux et alarmants. Ils incluent des troubles psychiatriques tels que des hallucinations, des idées suicidaires, des attaques de paniques, mais aussi des troubles digestifs, cardiovasculaires, des problèmes rénaux et des addictions sévères. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le vapotage peut même amplifier ces risques, l’action des produits étant plus rapide.

« Nous constatons la promotion persistante sur les réseaux sociaux de pratiques dangereuses, et nous appelons à la vigilance tous les publics, mais particulièrement les plus jeunes », déclare Agnès Laforest-Brunaux, directrice adjointe de la direction de la surveillance de l’ANSM.

Une consommation en hausse parmi les jeunes

Les adolescents sont particulièrement concernés par cette mise en garde. Ils ont recours à des e-liquides obtenus sur internet, dans la rue ou au lycée, contenant des produits tels que PTC (« Pète ton crâne »), ou Buddha Blue. Ces produits très concentrés peuvent provoquer des malaises, des hallucinations, la perte de la réalité, et conduire à des hospitalisations d’urgence.

Mme Laforest-Brunaux insiste : « Ces substances vapotées, des cannabinoïdes, sont des stupéfiants : elles sont interdites et présentent des risques graves pour la santé, alors que ce mode de consommation peut être perçu comme moins risqué ».

L’appel à la vigilance de l’ANSM

Face à cette situation, l’ANSM appelle à la vigilance et exhorte à ne pas faire de mélanges «maison» de produits qui augmentent les risques d’intoxication pouvant mener à des hospitalisations. Elle rappelle que des consultations jeunes consommateurs proposent aux moins de 25 ans, un service gratuit et confidentiel d’accueil, d’écoute et de conseil. En cas d’intoxication liée au vapotage, l’agence appelle à contacter sans délai le Samu (15), les pompiers (18) ou les services d’urgence.