L’ANSM rappelle des respirateurs pour risque de cancer

L'Agence nationale du médicament demande le retrait des ventilateurs Puritan Benett 500, fabriqués aux États-Unis et vendus en France de 2010 à 2023, en raison d'un potentiel danger cancérigène. Quels sont les conséquences possible de ce risque ?
TL;DR
- L’ANSM demande le remplacement de ventilateurs Medtronic potentiellement cancérigènes.
- Moins de 200 appareils sont actuellement utilisés en France.
- Medtronic identifie un composé nocif dépassant les seuils autorisés.
Eclaircissement sur les ventilateurs Medtronic
Selon des informations relayées par l’Agence Nationale du Médicament (ANSM), des ventilateurs à assistance respiratoire, destinés à des patients à domicile, se trouvent sur la sellette. La raison : une substance potentiellement nocive retrouvée dans la mousse insonorisante des appareils.
Un rappel de matériel médical en cours
L’agence a ainsi immédiatement réagi en demandant le remplacement de ces dispositifs d’assistance respiratoire. Il serait question de limiter un risque potentiellement grave pour les utilisateurs, allant jusqu’au cancer. En effet, le fabricant américain Medtronic, producteur des dispositifs en question, a signalé cette possibilité. Le modèle est précisément nommé « Puritan Bennett 500 », commercialisé entre 2010 et 2023. Moins de 200 unités seraient encore en service à ce jour, pour près de 1000 mises en circulation sur le marché français.
Les ventilateurs Puritan Bennett 500 doivent être remplacés par une alternative
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— ANSM (@ansm) July 10, 2024
Remplacement anticipé pour protéger les patients
Medtronic a alerté en 2023 sur les risques de ses appareils, qui étaient liés à la présence d’un composé volatil provenant de la mousse insonorisante (1,3-dichloro-2-propanol). Cette substance dépasserait les seuils d’exposition autorisés après 14 années d’utilisation continue. En conséquence, le risque estimé encouru se traduit par un « surrisque potentiel » de cancer, d’infertilité et, chez les femmes enceintes, de malformations congénitales ou de développement anormal du fœtus.
En attendant le remplacement de ces dispositifs, l’ANSM a déconseillé aux patients d’arrêter l’usage des ventilateurs en cause. L’odre de mise en garde précise également que leur prestataire de santé à domicile les contactera directement pour les informer des prochaines étapes.
Historique d’incidents avec les dispositifs d’assistance respiratoire
Il est à noter que cette situation survient dans un contexte déjà tendu pour le secteur. En effet, l’ANSM avait précédemment demandé, en juillet 2023, le retrait de dispositifs de ventilation utilisés en pédiatrie à l’hôpital, suite à des tests du fabricant allemand Dräger qui révélaient une substance potentiellement nocive dans la mousse insonorisante.
Même le géant néerlandais du secteur, Philips, a dû procéder à un rappel mondial massif de dispositifs suite à des problèmes de défectuosité.