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Le cannabis laisse une signature indélébile sur l’ADN

Le cannabis laisse une signature indélébile sur l’ADN
Publié le , mis à jour le

Une étude révèle que le cannabis peut laisser une empreinte distincte sur votre ADN.

Tl;dr

  • Le cannabis à haute puissance laisse une marque spécifique sur l’ADN.
  • Ces modifications de l’ADN diffèrent entre les utilisateurs de cannabis éprouvant des psychoses et ceux qui n’en ont jamais fait l’expérience.
  • La recherche suggère que l’étude des modifications de l’ADN pourrait aider à identifier les utilisateurs de cannabis les plus susceptibles de développer une psychose.

Effets du cannabis sur l’ADN

Le cannabis est l’une des drogues les plus couramment consommées au monde. Pourtant, de nombreuses interrogations demeurent quant à son impact sur le cerveau, et notamment pourquoi il déclenche des psychoses chez certains consommateurs.

Une récente étude apporte de nouveaux éléments de réponse et nous rapproche de la compréhension de l’impact biologique de l’utilisation de cannabis à haute puissance.

Impact sur l’ADN

Publiée dans la revue Molecular Psychiatry, cette étude révèle que le cannabis à haute puissance laisse une empreinte particulière sur l’ADN. En outre, ces modifications de l’ADN sont différentes chez les personnes vivant leur premier épisode de psychose par rapport aux utilisateurs qui n’ont jamais connu de psychose.

Cela suggère que l’observation des modifications de l’ADN dues à l’usage du cannabis pourrait aider à identifier les personnes les plus à risque de développer une psychose.

THC et psychose

Le taux de THC (Delta-9_tetrahydrocannabinol), l’ingrédient principal du cannabis qui provoque l’effet de « défonce », a augmenté de manière constante depuis les années 1990 au Royaume-Uni et aux États-Unis. De nombreuses études ont montré que plus la concentration de THC est élevée, plus les effets sur l’utilisateur sont forts.

Par exemple, il a été constaté que les personnes qui consomment quotidiennement du cannabis à forte puissance (avec un THC de 10 % ou plus) sont cinq fois plus susceptibles de développer un trouble psychotique par rapport à celles qui n’ont jamais consommé de cannabis.

Epigénétique et cannabis

Notre étude visait à explorer la marque laissée par l’usage actuel du cannabis sur l’ADN. Pour ce faire, nous avons examiné les effets de l’usage du cannabis sur un processus moléculaire appelé méthylation de l’ADN.

Il s’agit d’un processus chimique qui régule l’activité des gènes en les activant ou en les désactivant et qui contrôle comment les gènes sont exprimés sans modifier la structure de l’ADN lui-même.

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