Le chikungunya tue deux personnes à La Réunion, l’épidémie prend de l’ampleur

L'île de La Réunion est confrontée à une intensification de l'épidémie de chikungunya, avec la confirmation tragique de deux premiers décès liés à ce virus.
Tl;dr
- Deux personnes âgées meurent du chikungunya à La Réunion.
- Une campagne de vaccination ciblée a été lancée.
- Flambée du chikungunya avec plus de 3000 cas recensés.
Flambée du chikungunya à La Réunion : deux décès enregistrés
Le 21 mars 2025, la préfecture de La Réunion annonçait une triste nouvelle: deux personnes âgées de 86 et 96 ans, dont une présentait des comorbidités, ont succombé suite à une infection par le chikungunya. Leur décès met en lumière un problème de santé publique d’ampleur : l’intensification de l’épidémie sur l’île.
Une vaccination ciblée pour contenir l’épidémie
En réponse à cette situation alarmante, les autorités sanitaires ont mis en œuvre en mars une campagne de vaccination ciblée.
Selon les recommandations de la Haute autorité de santé, cette dernière privilégie les seniors de plus de 65 ans, les adultes ayant des comorbidités comme l’hypertension artérielle, le diabète, les maladies cardiovasculaires, etc, ainsi que les agents de lutte anti-moustique sur l’île.
Une flambée de cas préoccupante
Depuis l’été dernier, le nombre de cas de chikungunya a explosé sur l’île, avec 3 390 cas recensés depuis le 23 août 2024, dont 3 245 depuis le début de l’année 2025. Plus de la moitié de ces cas sont autochtones, c’est-à-dire que les personnes ont été infectées par un moustique présent sur place.
Il est important de noter qu’avant cette flambée actuelle, aucun cas de chikungunya n’avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Pour rappel, une grande épidémie avait touché 260 000 personnes et fait 225 morts entre 2005 et 2006.
Lutte active contre le moustique vecteur de la maladie
« Même vacciné, il faut continuer de lutter contre les gîtes larvaires et éviter les piqûres », insistent les autorités sanitaires. Ainsi, des opérations de démoustication se sont multipliées à La Réunion ces dernières semaines.
Un lâcher de 10 millions de moustiques tigres stériles et recouverts d’un biocide est même prévu à partir d’avril dans le sud de l’île, dans le but de freiner la reproduction des moustiques vecteurs de la maladie.