Le gouvernement Bayrou face à une motion de censure : la chute, déjà ?

L'Assemblée nationale se prépare à examiner une motion de censure ce jeudi à 15h. Même si son adoption semble peu probable, elle permettra de définir plus clairement les positions de la gauche. Quelles en seront les conséquences ?

Le gouvernement de François Bayrou face à l’épreuve de la motion de censure

Le gouvernement de François Bayrou, à peine vieux de trois semaines, se trouve déjà sous le feu des projecteurs. En effet, ce jeudi à 15h, l’Assemblée nationale sera le théâtre d’un évènement politique majeur : l’examen d’une motion de censure.

Le gouvernement, privé de majorité à l’Assemblée, n’a pas demandé la confiance suite au discours de politique générale du Premier ministre. La question qui se pose dès lors est la suivante : cette motion de censure marquera-t-elle la fin de cette (courte) aventure ?

La France insoumise à l’origine de la motion de censure

Les élus de La France insoumise, fervents opposants d’Emmanuel Macron, sont à l’origine de cette motion de censure, la 150ᵉ de la Vᵉ République. Le texte est également soutenu par des députés communistes et écologistes, mais il est à noter l’absence de signature de la part des socialistes.

Le Parti socialiste, après de longues délibérations, n’a pas encore pris position et la décision de voter ou non la motion de censure a finalement été repoussée à jeudi.

Le Parti socialiste face à un choix décisif

Les 66 élus socialistes devront prendre une décision cruciale : est-ce que les concessions du gouvernement, notamment l’annonce d’une négociation sur la question des retraites, seront suffisantes pour dissuader leur vote de censure ?

Comme l’indiquait un député PS, « Il faut absolument que les socialistes n’aient qu’une seule position. Sinon, on envoie au gouvernement le signal qu’il peut faire du shopping chez nous et on envoie à Jean-Luc Mélenchon le signal qu’il peut faire du shopping chez nous. Il faut que le groupe vote comme un seul homme. »

Les concessions de François Bayrou suffiront-elles ?

François Bayrou a fait deux concessions majeures ces derniers jours : la soumission d’un nouveau projet de loi sur les retraites au Parlement même sans accord général, et l’abandon des 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale prévues par son prédécesseur. Le vote de cette motion de censure est prévu vers 17h30 et le résultat devrait être connu vers 18h. Le suspense reste entier…