Le PS a voté “un moratoire” sur sa participation à la Nupes
Jean-Luc Mélenchon est devenu, selon le parti socialiste, « un obstacle à l’union » en raison de sa « stratégie de la conflictualisation permanente ».
Le PS, par la voix d’Olivier Faure hier matin sur France Inter, avait prévenu : un moratoire sur sa participation à la Nupes a été voté dans la nuit de mardi à mercredi face à “la conflictualisation permanente” de La France insoumise.
Moratoire voté à 54,15% des voix
C’est au bout de six heures que le PS, réuni en Conseil national, est parvenu à cette décision, votée à 54,15% des voix. Avant cela, Olivier Faure a déclaré que Jean-Luc Mélenchon “avait réussi, il y a 18 mois à rassembler la gauche”, mais qu’il est “devenu un obstacle à l’union”, en raison de sa “stratégie de la conflictualisation permanente”.
Plus tôt, après les propos à la radio du secrétaire national du PS, le leader de LFI avait acté le fait que la fin de la Nupes par Olivier Faure “pour fait personnel à mon sujet à propos d’Israël (et de la) Palestine”.
“Un prétexte pour rompre avec la Nupes”
Olivier Faure avait ajouté que le leader insoumis n’était plus en mesure d’“être celui qui incarne l’ensemble de la gauche et de l’écologie”, indiquant que le moratoire demandait de fait “une clarification”.
Il n’en fallait pas davantage pour les cadres de LFI Manuel Bompard et Mathilde Panot de dénoncer “un prétexte” pour “rompre avec la Nupes”.
“Un bazar permanent”
Pierre Jouvet, porte-parole du PS, a pour sa part rapporté à l’AFP : “Quand vous êtes, pour certains, les auteurs du bazar permanent à gauche, rejeter la faute sur les autres, ce n’est pas responsable”. Avant d’ajouter que “de facto c’est la fin d’une étape. Nous, on veut plus d’union et mieux d’union”.
Parmi toutes ses voix dissonantes, celle de Cyrielle Chatelain, à la tête des élus EELV de l’hémicycle, qui a réclamé une “assemblée générale” des 151 députés de la Nupes, et “le plus rapidement possible”. Sur France Info, L’eurodéputée insoumise Manon Aubry a appelé sur franceinfo à “calmer le jeu (…) Je ne pense pas qu’on puisse faire l’unité en disant qu’on peut la faire sans une partie la plus importante, La France insoumise”.
