Législatives : après le résultat du premier tour, Attal suspend la réforme de l’assurance chômage

La réforme très débattue de l'assurance chômage, critiquée autant par l'extrême droite que par l'alliance de gauche qui ont remporté une large avance lors du premier tour des législatives, a été mise en pause par le Premier ministre. On note que cette réforme vise à renforcer les critères d'éligibilité aux indemnités.
Tl;dr
Vers la suspension de la réforme de l’assurance chômage
Au vu des résultats du premier tour des législatives, le Premier ministre « a décidé ce (dimanche) soir de suspendre la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage », a rapporté à l’AFP l’entourage de Gabriel Attal.
Réforme critiquée
La réforme devait entrer en vigueur le 1er décembre et impliquer des modifications substantielles, notamment la réduction de la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes de moins de 57 ans et la nécessité d’avoir travaillé huit mois sur les vingt derniers pour être indemnisé.
Ces nouvelles dispositions sont très critiquées par les syndicats.
Sort incertain de la réforme
La réforme, cependant, n’est pas totalement enterrée. Elle peut encore « faire l’objet d’aménagements, de discussions entre forces républicaines », selon les collaborateurs de Gabriel Attal.
En attendant, un « décret de jointure » doit être publié pour étendre les réglementations existantes jusqu’au 31 juillet.
Revalorisation des allocations-chômage
En outre, une revalorisation de 1,2% des allocations d’assurance chômage a été annoncée pour le 1er juillet.
Cette mesure devrait concerner environ deux millions de demandeurs d’emploi indemnisés sur quelque 2,7 millions au total. Néanmoins, cette augmentation reste insuffisante aux yeux des syndicats qui soutiennent que l’inflation persistante justifie une hausse de 2,5%.
Malgré la suspension de la réforme, la question de l’assurance chômage reste un sujet brûlant sur l’agenda politique français, reflet des tensions sociales et des inquiétudes suscitées par le chômage.