Législatives : Éric Ciotti souhaite une “alliance” avec le RN

Le député des Alpes-Maritimes a assuré que tous les députés sortants des Républicains qui ne souhaitent pas être confrontés à un adversaire du RN pourraient éviter cette concurrence, soulignant qu'il a assumé ses responsabilités. Quelles seraient les implications de cette stratégie ?
Tl;dr
- Éric Ciotti propose une alliance avec le Rassemblement national.
- Il affirme avoir le soutien des militants LR.
- La proposition provoque de nombreuses réactions et critiques.
- Quelques rares voix défendent la démarche de Ciotti.
Un appel à l’alliance inattendu
Éric Ciotti, le président des Républicains (LR), a créé la surprise en proposant dans une déclaration sur TF1 une alliance avec le Rassemblement national. Une déclaration provocatrice qui a engendré de nombreuses réactions, y compris au sein de son propre camp.
Une démarche soutenue par certains, décriée par d’autres
D’après Ciotti, cette alliance “reste nous-mêmes” serait nécessaire afin de préserver la représentation de la droite à l’Assemblée nationale, actuellement composée de 61 députés, dont plusieurs ne soutiennent pas la ligne actuelle du parti.
Malgré un torrent de critiques, le dirigeant des LR a affirmé avoir le soutien des militants, de plusieurs parlementaires et candidats. Le président des Jeunes Républicains et l’élue eurodéputée Christelle d’Intorni ont également soutenu sa démarche.
À la suite des déclarations d’@ECiotti j’estime qu’il ne peut plus présider notre mouvement et doit se démettre de son mandat de président des @lesRepublicains
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 11, 2024
Entre alliance stratégique et clivage politique
Ciotti justifie sa position en affirmant avoir fait preuve d’« audace » et avoir « pris (ses) responsabilités dans un moment très lourd, très grave pour le pays ». Ses motivations résident également dans la nécessité d’un changement de méthode face à ce qu’il qualifie de “menace” de l’alliance des Insoumis avec le PS et l’impuissance de Macron.
Les conséquences pour Les Républicains
À la suite de ses déclarations, les appels à la démission du patron des LR se sont multipliés. Or, ce dernier a écarté toute possibilité de démission et récuse l’expression « cordon sanitaire » avec l’extrême droite, inadaptée selon lui.
« Mon mandat tient des militants, et seuls les militants pourront me l’enlever. Je le dis très clairement et je ne céderai pas à ce genre de décision ou de propos (…), » a-t-il conclu. Le débat reste ouvert.