logo 24matins

Les dangers cachés des compléments alimentaires promettant d’augmenter l’immunité

Les dangers cachés des compléments alimentaires promettant d’augmenter l’immunité
Publié le , mis à jour le

Un peu plus de 20% des Français consomment fréquemment des produits qui, curieusement, ne nécessitent pas d'autorisation pour être commercialisés. Quels pourraient être les risques associés à cette pratique ?

Tl;dr

  • Plus d’un Français sur cinq consomme régulièrement des compléments alimentaires.
  • Les compléments alimentaires ne nécessitent pas d’autorisation de mise sur le marché.
  • Les professionnels de la santé mettent en garde contre les risques associés à leur consommation non contrôlée.

L’attrait des compléments alimentaires : une réalité française

Une proportion non négligeable de la population française semble séduite par l’attrait des compléments alimentaires. En effet, plus d’un Français sur cinq en consomme régulièrement, en dépit de l’absence de nécessité d’une autorisation de mise sur le marché pour ces produits.

Des promesses marketing peu scientifiques

Les réseaux sociaux, les publicités et même les pharmacies regorgent de ces produits promettant de « booster l’immunité ». Toutefois, cette prétention, souvent mise en avant en période hivernale pour lutter contre les maladies saisonnières, est plus le fruit d’une stratégie marketing que d’une réalité scientifique. En effet, « booster son immunité, ça ne veut pas dire grand-chose », affirme la virologue Océane Sorel.

Un cadre réglementaire différent de celui des médicaments

Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Ils ne peuvent revendiquer d’effets thérapeutiques, et les effets positifs sur la santé qu’ils peuvent afficher sont encadrés par l’Union européenne. « Booster son immunité » est ainsi une allégation de santé non spécifique.

Des risques non négligeables

La consommation non contrôlée de compléments alimentaires peut présenter des risques pour la santé. « Certaines substances peuvent aussi interagir avec des médicaments, les rendant plus toxiques ou inefficaces », prévient la professeure Irène Margaritis. En outre, certains compléments alimentaires à base de plantes peuvent présenter des risques, parfois graves, pour la santé.

Ainsi, l’Aloe vera est contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale, entre autres; l’échinacée en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire; le ginkgo biloba en cas d’épilepsie notamment.

En dépit de ces mises en garde, le secteur des compléments alimentaires continue de prospérer, avec un chiffre d’affaires en France de plus de deux milliards d’euros. Un succès qui, selon Océane Sorel, s’explique notamment par le fait que « le business du boost de l’immunité capitalise sur la peur des gens ».

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme