Les derniers médicaments contre Alzheimer prolongent l’indépendance des patients de plusieurs années

Les derniers médicaments contre la maladie d'Alzheimer peuvent prolonger l'indépendance des patients pendant plusieurs années.
Tl;dr
- Les traitements lecanemab et donanemab pour Alzheimer sont approuvés.
- Ils peuvent prolonger l’indépendance des patients.
- Leur efficacité varie et ils présentent des effets secondaires.
De nouvelles thérapies pour Alzheimer
La lutte contre la maladie d’Alzheimer se poursuit et des progrès significatifs ont été réalisés. Les traitements récemment approuvés, lecanemab et donanemab, offrent de nouvelles perspectives. Ils ne constituent pas une guérison, mais ils peuvent aider à gérer les symptômes et à retarder leur apparition.
Une efficacité débattue
Les deux traitements ont reçu l’approbation des régulateurs américains ces dernières années. Leur mécanisme d’action repose sur l’élimination de certaines plaques de protéines amyloïdes dans le cerveau, liées à la maladie d’Alzheimer. Cependant, leur efficacité reste un sujet de débat.
Une étude pour évaluer l’impact réel
Des chercheurs de la Washington University School of Medicine ont mené une étude pour évaluer l’impact de ces médicaments de façon plus concrète. « Nous voulions fournir aux gens une information qui serait utile pour eux et les aiderait à prendre des décisions concernant leur traitement », explique Sarah Hartz, professeure de psychiatrie à la WashU Medicine.
L’étude a porté sur deux types d’indépendance : la capacité à gérer les responsabilités quotidiennes (comme les rendez-vous et les factures) et la capacité à s’occuper de soi seul (par exemple, se laver et s’habiller).
Les résultats de l’étude
Les résultats suggèrent qu’une personne atteinte d’Alzheimer à un stade très précoce pourrait vivre indépendamment pendant environ 29 mois sans traitement. Avec le lecanemab, cette durée s’étendrait de 10 mois supplémentaires, et de 13 mois avec le donanemab. Cependant, il est important de noter que ces chiffres sont des moyennes et que la réponse à ces médicaments varie d’un patient à l’autre.
Malgré les avantages potentiels de ces traitements, il est nécessaire de prendre en compte leurs inconvénients : ils sont coûteux, nécessitent des perfusions régulières et peuvent entraîner des effets secondaires potentiellement dangereux, comme un gonflement du cerveau et des hémorragies cérébrales.
Il est donc essentiel que les patients et leurs familles évaluent soigneusement les avantages et les inconvénients de ces traitements. « L’objectif de cette étude n’est pas de plaider pour ou contre ces médicaments, mais de mettre en perspective leur impact pour aider les gens à prendre les décisions qui sont les meilleures pour eux et leur famille », conclut Hartz.