L’intensité des tempêtes en hausse : le changement climatique en est-il la cause?
Vers la fin janvier, l'Europe est balayée par deux tempêtes. Bien qu'elles ne soient pas plus fréquentes en raison du réchauffement climatique, leur violence augmente. Faut-il craindre une escalade de ces phénomènes météorologiques extrêmes ?
Tl;dr
- Deux violentes tempêtes ont frappé l’Europe fin janvier.
- La fréquence des tempêtes n’augmente pas avec le réchauffement climatique.
- L’intensité des tempêtes augmente en raison du réchauffement climatique.
Des tempêtes dévastatrices marquent la fin de janvier
La fin de janvier a été marquée par deux puissantes tempêtes, Eowyn et Herminia, qui ont balayé l’Europe avec des vents atteignant presque 160 km/h. « Ce n’est pas tous les ans que l’on a des rafales aussi puissantes », souligne Guillaume Séchet, expert en météorologie.
La fréquence des tempêtes n’augmente pas
Il est important de noter qu’il n’y a pas d’augmentation du nombre de tempêtes dues au réchauffement climatique. « C’est la normalité des choses pour un mois de janvier », explique Yann Amice, fondateur de Weather & Co.
Selon Météo-France, le nombre de tempêtes varie fortement d’une année à l’autre, sans lien clair avec le réchauffement climatique.
Une intensité croissante
En revanche, l’intensité des tempêtes est en augmentation, une conséquence du réchauffement climatique. « On a pu voir que les anciens phénomènes tropicaux sont de plus en plus précurseurs de tempêtes sur le proche atlantique », précise Yann Amice.
De plus, le phénomène de submersion marine s’intensifie, dû à la montée des températures de l’eau. « À cause du réchauffement climatique, le niveau des océans monte chaque année qui passe, on n’y échappe pas en France. Et les tempêtes bénéficient d’un niveau d’eau plus conséquent ».
Prévisions pour le futur
Et qu’en est-il du futur ? Météo-France estime que « les projections ne s’accordent sur une aggravation du risque de tempêtes que sur le nord de l’Europe en seconde moitié de XXIe siècle ».
Les vents forts et les tempêtes pourraient augmenter légèrement dans le nord, l’ouest et le centre de l’Europe d’ici la fin du siècle. Yann Amice conclut : « tout est lié. Ce sont des phénomènes qui ont toujours existé, mais à cause de la hausse de température de l’eau de mer, tout est plus violent ».
