L’OMS alerte sur le risque cancérigène du talc

Le danger majeur concerne ceux qui exploitent, réduisent en poudre et manipulent le talc lors de sa production ou de la confection de produits le contenant. Quelles peuvent être les conséquences sur leur santé ?
TL;DR
- L’OMS qualifie le talc de « probablement cancérogène ».
- Les risques sont plus importants dans les milieux professionnels manipulant le talc.
- L’acrylonitrile, utilisé dans la production de polymères, est aussi classé cancérogène.
Le talc et l’acrylonitrile sous la loupe de l’OMS
Selon une récente publication dans la revue The Lancet Oncology, le talc est désormais considéré comme « probablement cancérogène » pour l’homme. Ce minéral, autrefois largement utilisé, fait l’objet de conclusions inquiétantes de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les dangers de l’exposition au talc
Les risques de cancer associés au talc, tels que le cancer de l’ovaire, sont particulièrement préoccupants dans les milieux professionnels qui manipulent ce minéral — pendant l’extraction, le broyage ou le traitement du talc, ou la fabrication de produits qui en contiennent.
Toutefois, les experts déclarent qu’ils n’excluent pas la présence potentielle de biais dans les études qui ont rapporté une augmentation des cas de cancer.
IARC has evaluated the carcinogenicity of talc & of acrylonitrile.
The outcome of the assessment has been published in a summary in @TheLancetOncol & will be described in detail in Vol. 136 of the Monographs, to be published in 2025.
Read the press release https://t.co/TBbGn8Uejr pic.twitter.com/LlWsiipmVi— IARC (@IARCWHO) July 5, 2024
Le talc et l’amiante : un lien dangereux
Autre sujet de préoccupation : la contamination potentielle du talc par l’amiante. Cette possibilité ne peut pas être écartée dans la plupart des études sur les humains exposés. De plus, on se souvient qu’en juin dernier, le géant pharmaceutique Johnson & Johnson avait conclu un accord avec la justice de 42 États américains dans une affaire similaire.
L’acrylonitrile : un autre point de vigilance
Par ailleurs, l’OMS a également classé l’acrylonitrile — un composé organique volatil principalement utilisé dans la production de polymères — comme « cancérogène » pour l’homme. Ces polymères sont présents dans s de nombreux produits de consommation, allant des vêtements aux pièces automobiles. L’acrylonitrile est également présent dans la fumée de cigarette, et la pollution de l’air constitue une autre source d’exposition.