Manifestions de soutien à l'Ukraine en France, à la veille des trois ans de l'invasion
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Paris (AFP) - Plusieurs manifestations de soutien à l'Ukraine se sont tenues dimanche en France à la veille de l'anniversaire des trois ans de l'invasion russe à grande échelle et après la décision du président américain Donald Trump de négocier avec Moscou, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Paris, ils étaient plusieurs milliers à défiler à l'appel d'associations de soutien à l'Ukraine, avec la participation de plusieurs syndicats dont la CGT et Solidaires.En tête de cortège, plusieurs élus parisiens, ont porté une banderole clamant: "Unissons-nous pour la victoire de l'Ukraine".
"Trump, Poutine, pas de négociations sans l'Ukraine!", "Poutine, Poutine, massacre et assassine.Solidarité pour l'Ukraine!", ont notamment scandé les manifestants.
Selon Pierre Raiman co-fondateur de l'association "Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre", il s'agit de montrer "que la façon de faire face à la menace russe, c'est de continuer à soutenir l'Ukraine"."Autant se réveiller maintenant, sans être belliciste.Le but, ce n'est pas de faire la guerre à la Russie.C'est de protéger l'Europe et l'Ukraine", a-t-il affirmé à l'AFP.
Oleksandra Efros, une membre de l'association Kalyna, qui collecte de l'aide pour l'Ukraine, estime de son côté que "le monde est devenu indifférent.Les gens pensent à la paix mais pour eux, pas pour l'Ukraine".Mais selon elle, "la Russie menace tout le monde aujourd'hui".
Même son de cloche chez Anna Melnychuk, jeune réfugiée d'une vingtaine d'années, qui estime que "le monde ferme les yeux et veut négocier avec les terroristes.C'est une énorme erreur".
Amnesty International était également présente dans le cortège.La directrice générale d'Amnesty France Sylvie Brigot a dit à l'AFP que son organisation était là "pour continuer à documenter les crimes de guerre qui continuent en Ukraine".
"Nous sommes particulièrement préoccupés par l'impact sur les populations les plus vulnérables et en particulier les enfants", a-t-elle ajouté.
Sur la place de la République, dans le centre de Paris, quelques militantes du mouvement féministe Femen ont mené une action sous une banderole: "Si la Russie s'arrête de combattre, il n'y aura plus de guerre.Si l'Ukraine s'arrête de combattre, il n'y aura plus d'Europe".Le cortège s'est ensuite dirigé vers la place de la Bastille.
Les manifestants arboraient des centaines de drapeaux ukrainiens bleu et jaune, ainsi que des drapeaux européens.Le cortège s'est mis en marche en déroulant un drapeau ukrainien long de 260 mètres.
D'autres manifestations de moins grande ampleur ont également eu lieu en province.
A Nice (sud), près de 700 personnes, selon la police, ont manifesté sous le mot d'ordre "Stop Poutine, aujourd'hui l'Ukraine, demain votre pays".Ils ont défilé sur la promenade des Anglais, célèbre artère du front de mer, déployant une grande banderole jaune et bleue, brandissant des pancartes contre l'invasion russe, sur fond de chants patriotiques, selon un correspondant de l'AFP.
A Strasbourg (est), environ 550 personnes, selon la police, se sont réunies sur le parvis de la cathédrale, a l'appel de l'association PromoUkraina.
Dans la foule, de nombreux drapeaux jaunes et bleus, mais aussi des drapeaux géorgiens et des pancartes "l'Ukraine a le droit d'exister" ou "La Russie est un état terroriste".
"L'Ukraine est la première ligne de défense de l'Europe.Nous devons intensifier tout de suite notre soutien à la résistance ukrainienne.Nous avons une responsabilité historique.L'Europe est aux côtés de l'Ukraine, le sort de l'Europe c'est le sort de l'Ukraine", a déclaré Thierry Sother, membre du groupe d'amitié France Ukraine de l'Assemblée Nationale, s'adressant a la foule.