Marche contre l’antisémitisme: une union nationale impossible?

La participation du Rassemblement national à cette manifestation sème la discorde au sein de la classe politique.
La «grande marche civique» contre l’antisémitisme tourne à la querelle politique. Cet événement, organisé à l’appel de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat Gérard Larcher, se tiendra dimanche 12 novembre à Paris. Le but: réunir «tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre», peut-on lire dans le texte de mobilisation.
Mais, loin de réunir l’ensemble de la classe politique, cette marche divise. Le Rassemblement national (RN) a en effet décidé de s’y rendre, ce qui déclenche des réactions en cascade à gauche et du côté de la majorité. La France insoumise invoque notamment la présence du parti d’extrême droite pour expliquer son choix de ne pas participer à cette marche. Les autres partis politiques de gauche veulent établir un cordon sanitaire pour participer à l’événement sans marcher aux côtés du RN.
Était-il envisageable que les partis défilent main dans la main avec le RN, qui a compté dans ses rangs des antisémites notoires et des nostalgiques de Vichy? La cause première de l’événement –la lutte contre l’antisémitisme– doit-elle être supérieure aux divisions …