Marjane Satrapi refuse la Légion d’honneur, pourquoi ?
Marjane Satrapi, la créatrice de la bande dessinée et du film Persepolis, décline les honneurs en raison de son sentiment d'hypocrisie de la France envers l'Iran. Qu'est-ce qui peut avoir motivé ce refus ?
Tl;dr
- Marjane Satrapi, autrice de Persepolis, refuse la Légion d’honneur.
- Elle dénonce l’attitude de la France envers l’Iran, notamment sur l’attribution des visas.
- Satrapie appelle à des actions concrètes pour soutenir le peuple iranien.
Marjane Satrapi : une prise de position forte
L’autrice franco-iranienne Marjane Satrapi, célèbre pour son œuvre Persepolis, a surpris mardi 14 janvier en refusant la Légion d’honneur.
Elle dénonce une attitude qu’elle juge hypocrite de la France envers l’Iran, en particulier en ce qui concerne l’attribution des visas.
Un refus pour des raisons de principe
Marjane Satrapi, qui vit en France depuis 1994 et est devenue citoyenne française en 2006, avait été promue au rang de chevalier de la Légion d’honneur, la plus haute distinction française, en juillet dernier.
Mais fidèle à ses convictions et à son attachement à son pays natal, elle a choisi de décliner cette décoration. Son choix est motivé par ce qu’elle considère comme une « attitude hypocrite de la France vis-à-vis de l’Iran ».
Un appel à la solidarité
Dans une vidéo postée sur Instagram, l’artiste a exprimé sa solidarité avec le peuple iranien, en particulier les femmes et la jeunesse iranienne, ainsi qu’avec ses compatriotes français retenus en otage en Iran.
Satrapi déplore la politique de la France vis-à-vis de l’Iran, qui refuse des visas à de jeunes Iraniens amoureux de liberté, à des dissidents et à des artistes, tout en laissant les enfants des oligarques iraniens circuler librement à Paris et à Saint-Tropez.
Une demande d’actions concrètes
« Les Iraniens n’ont pas besoin de communication, nous avons besoin d’actions concrètes. » a déclaré Satrapi. Elle insiste sur le fait que le soutien à la révolution des femmes en Iran ne peut pas se résumer à des photos prises lors de commémorations. Elle conclut en affirmant que son refus de la Légion d’honneur n’est pas un rejet de la France, un pays qu’elle aime profondément, mais un appel à soutenir concrètement un peuple qui se bat pour la démocratie.
