Médecins : le ministre de la Santé a “entendu” les revendications

Aurélien Rousseau fixe au directeur de l’Assurance maladie quatre principaux « objectifs », dont l’un concerne « la rémunération » des médecins libéraux.

Au début de l’année, les discussions concernant les négociations tarifaires échouaient. Elles avaient donné lieu à un règlement arbitral controversé, avec une revalorisation du tarif des consultations de seulement 1,50 euro par rapport aux précédents tarifs datant de 2017.

Aujourd’hui, elles sont relancées par un ministre de la Santé souhaitant “apaiser”, et ouvrant la voie via sa lettre de cadrage, à une revalorisation du tarif des consultations.

Un appel à la grève reconductible

Vendredi dernier, tous les syndicats lançaient un mouvement de grève reconductible en vue de demander “de vrais moyens pour la médecine libérale”. Le ministre dit avoir “entendu” les revendications et veut désormais “repartir, redonner de l’énergie à cette négociation”.

Dans ce but, il fixe, dans “lettre de cadrage” transmise mardi au directeur de l’Assurance maladie, des “priorités resserrées”.

Quatre “objectifs”

L’un des quatre “objectifs” fixés est “l’attractivité de la médecine libérale”. Il “repose notamment sur la rémunération […] qu’il faudra traiter sans détour”. Au-delà, la “qualité de vie au travail” doit être approfondie et “le rôle central du médecin traitant” et “la structuration de la médecine spécialisée” doivent être renforcés, en vue de répondre au vieillissement de la population et à la prévalence croissante des maladies chroniques.

Et Aurélien Rousseau souhaite “ouvrir la discussion” sur de potentielles “nouvelles formes de rémunération” complémentaires à l’acte. Des forfaits pourraient par exemple valoriser “la participation à des travaux de prévention et de dépistage” ou à la permanence des soins, d’après le ministère.

La lettre de cadrage va être examinée

Dorénavant, le conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) va examiner la lettre de cadrage et fixer des orientations. Une première réunion de négociations est espérée fin octobre.

Dans un communiqué, le premier syndicat des généralistes MG France “prend acte du signal positif envoyé par le ministre”, et note un “réel changement d’orientation, qui recentre les objectifs de ces négociations sur le rôle et les moyens du médecin traitant”.