Mélenchon accuse le PS de « capitulation » : l’avenir du Nouveau Front populaire en jeu?
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La décision du Parti Socialiste de ne pas soutenir la motion de censure des Insoumis contre François Bayrou met le NFP en péril. Quel sera l'impact de cette situation sur le futur du NFP ?
Tl;dr
- Le PS a choisi de ne pas voter la censure de François Bayrou, fracturant le NFP.
- Des tensions se font sentir au sein du NFP, mais certains espèrent encore maintenir l’accord.
- La position du PS pourrait entraîner des conséquences lors des prochaines élections législatives.
Le PS fracture le Nouveau Front populaire
Le récent choix du Parti socialiste (PS) de ne pas voter la motion de censure contre François Bayrou a fortement ébranlé le Nouveau Front populaire (NFP). Une décision qui, selon Jean-Luc Mélenchon, a « fracturé le NFP ».
Des tensions grandissantes au sein du NFP
En choisissant de ne pas censurer le Béarnais, le PS se serait « sorti de l’accord du NFP » selon Mélenchon. Cette décision a suscité de vives réactions au sein du NFP.
Malgré ces tensions, certains membres du parti comme Manuel Bompard, coordinateur de LFI, s’activent encore pour maintenir l’accord.
Des concessions du PS jugées insuffisantes
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a tenté de justifier le choix de son parti en mettant en avant les concessions obtenues lors des négociations. Parmi celles-ci, on compte une nouvelle négociation autour de la réforme des retraites, l’abandon du passage d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie, ou encore le projet de taxe sur les hauts revenus.
Cependant, ces concessions ont été jugées insuffisantes par certains membres du NFP, notamment le député (LFI) Antoine Léaument, qui les qualifie de « blagues ».
Des conséquences pour les prochaines législatives ?
La position du PS pourrait avoir des conséquences lors des prochaines élections législatives. « Les membres du PS qui n’ont pas voté la censure se placent dans un accompagnement d’Emmanuel Macron et de son gouvernement », estime Antoine Léaument. Il juge donc logique qu’il y ait des candidats qui partagent les valeurs du NFP dans les circonscriptions de ceux qui n’ont pas voté la censure.
Malgré les tensions actuelles au sein du NFP, certains membres restent optimistes. Benjamin Lucas, député (Génération.s) des Yvelines, rappelle que « le NFP appartient aux électeurs » et espère que les gauches irréconciliables trouveront des points d’accord.