Michel Barnier au Sénat : « Plus de temps à perdre »

Ce mercredi, Michel Barnier a assuré aux sénateurs qu'il étudierait leurs propositions pour alléger la dette conséquente de la France. Quels pourraient être les impacts de ces mesures sur le budget national ?
Tl;dr
- Michel Barnier promet d’examiner les propositions d’économie des sénateurs.
- Le budget 2025 prévoit un effort de 60 milliards d’euros pour redresser les finances.
- Barnier laisse « un sentiment très flou » selon l’opposition.
Michel Barnier s’engage à examiner les économies proposées
Le Premier ministre, Michel Barnier, a pris la parole devant les sénateurs mercredi 2 octobre. Il a exprimé sa détermination à étudier les propositions d’économie avancées par les sénateurs dans le contexte d’un budget national grevé par une dette conséquente.
« Nous avons sans doute là (au Sénat) un gisement d’économies accessibles », a déclaré le Premier ministre. Il a ainsi reconnu la valeur des propositions du Sénat, dont la majorité partage son appartenance politique de droite, en saluant leur culture du « compromis ».
Un budget 2025 ambitieux
Le projet de budget pour l’année 2025, qui sera présenté le 10 octobre en Conseil des ministres, prévoit un effort financier de 60 milliards d’euros pour redresser les finances du pays. Parmi les mesures envisagées, un report de l’indexation des retraites du 1er janvier au 1er juillet est à l’étude.
Michel Barnier a également exprimé son intention de ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, alors qu’il devrait atteindre 6,1% cette année. Les recettes envisagées incluent une « contribution ciblée, exceptionnelle, temporaire » des grandes entreprises et des plus gros contribuables.
Des réactions mitigées
Ces annonces ont laissé l’opposition avec un « sentiment très flou » selon Boris Vallaud, chef du groupe socialiste à l’Assemblée. Pour François Hollande, ancien président, le Premier ministre est « traversé par toutes les contradictions d’une majorité extrêmement réduite ».
Malgré ces critiques, ni la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, ni le ministre de l’Économie Antoine Armand n’ont voulu préciser qui seraient les Français concernés par ces mesures.